Constance Debré : « Le seul événement c’est soi et la seule aventure c’est l’autre »

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Dans « Love Me Tender », Constance Debré raconte la suite des aventures de son alter ego qui a abandonné sa vie d’avocate et d’hétéro rangée. Komitid l'a rencontrée pour une interview cash.

Constance Debré - Marie Rouge / © Flammarion
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Après Playboy, son premier roman, aux éditions Stock, en 2018, Constance Debré a publié Love Me Tender en début d’année chez Flammarion. Elle raconte la suite des aventures de son alter ego qui a abandonné sa vie d’avocate et d’hétéro rangée.

Néo-lesbienne séductrice qui rattrape le temps perdu et renonce à l’argent et à son milieu d’origine, l’héroïne doit faire face au père de son fils qui va utiliser contre elle une justice qui flirte avec l’homophobie. Komitid a rencontré la romancière pour questionner ce « je » dans ses romans, évoquer la littérature moderne, et parler de son expérience de l’affranchissement. Interview cash avec une franc-tireuse brillante.

Komitid : Après la lecture de vos deux romans à la première personne, on s’interroge : va-t-on parler d’un personnage fictif ou de vous ?

Constance Debré : On ne peut pas écrire le réel, le réel est chaotique, il déborde, il va dans toutes les directions. Écrire, c’est une manière de lui donner une forme sans le réduire, ni l’annuler. J’aime le réel et ce n’est pas parce qu’il est insupportable que j’écris. Les événements que je raconte sont les miens, ils sont tirés de ma vie. Si le mot « fictionné » veut dire qu’on implique des événements faux, alors non ce n’est pas de la fiction. C’est de la fiction parce que je n’essaye pas de dire le réel tel qu’il est.

Komitid : Cela faisait longtemps que vous aviez l’écriture en vous ?

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  • arnosa

    Dustan >> Guibert. On ne peux qu’acquiesser ??