Bani Khoshnoudi, réalisatrice de « Luciérnagas » : « Les personnes LGBT iraniennes en exil m’ont étonné par leur force, leur confiance et leur maturité »

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Komitid a rencontré la réalisatrice Bani Khoshnoudi pour qu’elle nous parle de ce très beau film et de sa genèse, de ses inspirations et des expériences de vie.

Luciérnagas
Bani Khoshnoudi, réalisatrice de 7 Luciérnagas » - Optimale Distribution
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Plasticienne fascinée par l’architecture, auteure, réalisatrice de documentaires et de fictions, Bani Khoshnoudi a ancré l’histoire de son deuxième long métrage de fiction, Luciérnagas (ou « Lucioles » en VF) dans la ville mexicaine de Veracruz. C’est dans cette cité portuaire aux confins de plusieurs mondes que Ramin, un jeune gay réfugié iranien, est arrivé par erreur. En perte de repères et loin de celui qu’il aime, il va devoir se reconstruire et trouver sa place dans cette ville de transitions. Une histoire immersive et touchante qui permet d’aborder les migrations, la mondialisation et les évolutions comparées de sociétés aussi dissemblables que le Mexique et l’Iran face à la différence.

Komitid a rencontré Bani Khoshnoudi pour qu’elle nous parle de ce très beau film et de sa genèse, de ses inspirations et des expériences de vie qui l’ont menée à traiter ces sujets via le prisme d’un personnage comme celui de Rami.

Komitid : Vous êtes vous-même d’origine iranienne, pourquoi avez-vous eu envie de raconter l’histoire d’un réfugié iranien au Mexique dans « Luciérnagas » ?

Bani Khoshnoudi : J’ai grandi aux États-Unis où j’ai fait des études d’architecture, de photographie et, finalement, de cinéma. Après mes études je suis venue vivre en France où j’avais un peu de famille, et, de là, j’ai pu retourner pour la première fois en Iran en 1999. Pendant mes huit ou neuf années à Paris, j’ai pu faire plusieurs aller-retours à Téhéran et filmer pour des documentaires.

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