Le Parlement européen alerte sur les « zones libérées des LGBT » en Pologne

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Depuis le début de l’année, la Pologne a déclaré avoir 87 zones libérées de « l’idéologie LGBT », un sujet actuellement débattu au Parlement européen.

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Le Parlement européen à Bruxelles - Symbiot / Shutterstock

Sous l’impulsion de l’Intergroupe LGBTI du Parlement européen, l’institution a examiné la question de la « discrimination et des discours de haine contre les personnes LGBT » le mardi 26 novembre. 

Un des sujets majeurs est la présence de « zones sans LGBT  », ou plus péjorativement « zones libérées des LGBT » (« LGBT-free zones » en anglais) en Pologne.

Depuis le début de l’année 2019, 87 provinces, comtés et municipalités polonaises ont adopté des lois et se sont déclarées soit « libérées des LGBT » soit « libérées de l’idéologie LGBT ». Cette initiative a été prise par Droit et Justice (PiS), un parti ultra-conservateur catholique, majoritaire en Pologne. 

Les parties en rouge sur la carte ci-dessous représentent les différentes zones de Pologne qui seraient « libérées de l’idéologie LGBT  ». Le vert se réfère aux gouvernements locaux ayant rejeté cette initiative alors que le jaune représente ceux qui sont en train de l’instaurer.

Terry Reintke, la co-présidente de l’Intergroupe LGBTI, est intervenue à ce sujet au Parlement européen. « Nous ne pouvons pas laisser cette haine anti-LGBTI se développer davantage en Pologne. La Commission européenne doit faire plus que surveiller et condamner la situation, elle doit également prendre des mesures concrètes et protéger de manière approfondie les droits des personnes LGBTI et de tous les citoyens contre la discrimination ».

La Pologne, une théâtre de violences anti-LGBT+

L’année 2019 a été particulièrement éprouvante pour les personnes LGBT+ en Pologne. 

Le 20 juillet, la toute première marche des fiertés dans la ville de Bialystok (au nord-est du pays), a été le théâtre de violences homophobes extrêmes. Des milliers de sympathisant.e.s nationalistes et des hooligans ont formé une contre-manifestation. En criant « Dieu, honneur et patrie » et « Bialystok libre des pervers », ils ont lancé des grenades incapacitantes, des pierres et des bouteilles en verre sur les participant.e.s à la marche.

D’après CNN, des tracts avaient été placardés dans la ville, afin de prévenir que les rues seraient « contaminées par des bactéries LGBT  ». La marche avait également été qualifiée de « blasphème contre Dieu » par Tadeusz Wojda, l’archevêque de Bialystok.

Le Parlement européen doit voter une résolution sur ces zones lors de sa séance plénière du 11 décembre 2019.

  • phil86

    Plus les assos LGBT réagissent plus les homophobes contre-réagissent et plus les assos LGBT contre-contre-réagissent plus les homophobes contre-contre-contre-réagissent etc…. c’est sans fin et sans issue cette affaire.