En Géorgie, l’avant-première du film « Et puis nous danserons » perturbée par des groupes homophobes ultra-conservateurs

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De très nombreux manifestants homophobes ont pris d’assaut un cinéma en Géorgie lors de la première du film suédo-géorgien « Et puis nous danserons ». Le film figure dans la liste des œuvres éligibles pour la catégorie « Meilleur long métrage international » de la 92e éditions des Oscars.

« Et puis nous danserons » de Levan Akin
« Et puis nous danserons » de Levan Akin/Lisabi Fridell

Le film Et puis nous danserons qui retrace l’histoire d’amour entre deux danseurs de ballet, a été diffusé dans six cinémas géorgiens vendredi 8 novembre dernier. D’après le média gay Out.com, il a été accueilli par des manifestants du mouvement de la « Marche géorgienne » qui ont violenté les spectateurs en tentant de prendre d’assaut un des cinémas. La police anti-émeute a été déployée pour protéger le lieu et les spectateur.rice.s.

Les tensions ont commencé à monter avant les projections. L’église orthodoxe géorgienne et les groupes ultra-conservateurs du pays ont demandé leur annulation, qualifiant le film de beaucoup trop « révoltant ». Leur objectif était d’interrompre les projections et d’éteindre les projecteurs même par la force si nécessaire.

Le réalisateur du film Levan Akin a déclaré sur Facebook : « Il est absurde que les personnes qui ont acheté leurs billets doivent prendre le risque d’être harcelées ou même agressées juste pour aller voir un film. J’ai fait ce film avec amour et compassion. C’est ma lettre d’amour à la Géorgie et à mon héritage. Mais malheureusement, nous vivons dans une période sombre et ces manifestations prouvent à quel point il est vital de lutter de toutes les manières possibles contre ces forces fantômes. »

Découvrez la bande annonce du film qui est déjà en salle :