À Paris, l'exposition « Champs d'amours » célèbre brillamment 100 ans de cinéma LGBT+

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En avant première, avec deux des commissaires de cette exposition XXL, Alain Burosse et Michèle Collery, ainsi que Christophe Girard, adjoint à la Maire de Paris pour la Culture, Komitid vous fait découvrir la première exposition au monde sur 100 ans de cinéma LGBT+.

La première des 11 salles de l'exposition « Champs d'amour », à l'hôtel de ville de Paris - Teresa Suarez pour Komitid
La première des 11 salles de l'exposition « Champs d'amour », à l'hôtel de ville de Paris - Teresa Suárez pour Komitid
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Dans son émission de la série Personnage en personne sur France Culture, consacrée le 19 mai dernier à Francine Evans, l'héroïne de New York, New York, l'écrivain Charles Dantzig affirme que les œuvres d'art ne sont pas faites pour le public, indifférencié, mais « pour chacune des personnes qu'elles touchent. »

C'est encore plus vrai pour le cinéma. Qui n'a pas ressenti devant un film cette impression qu'il n'avait été fait que pour lui ou elle ?

Dans l'exposition « Champs d'amours », qui s'ouvre demain au public à l'Hôtel de Ville de Paris, chacun.e pourra retrouver ces moments d'émotion à la découverte d'un personnage gay, d'une intrigue lesbienne ou d'une performance d'actrice trans.

Il y aura des déçu.e.s, il y a forcément des manques. Mais réussir, en quelques mois, à concevoir une expo de cette importance est un tour de force. Il a fallu pour cela une équipe de cinq commissaires chevronné.e.s et qui connaissent parfaitement le sujet. Et aussi quelques coups de chance, comme la copie retrouvée du tout premier film homosexuel de 1919, Différent des autres, de Richard Oswald et Magnus Hirschfeld.

À quelques heures du vernissage, nous avons parcouru les salles de l'exposition consacrée à 100 ans de cinéma arc en ciel. La scénographie est impressionnante. Elle est signée Pascal Rodriguez à qui on doit de nombreuses expositions sur Le Corbusier, Napoléon, Sonia Delaunay, ou encore Pier Paolo Pasolini.

Référence à un film culte

Le titre même de l'exposition est une référence directe à un film culte, réalisé en 1950 par l'écrivain homosexuel Jean Genet : Un chant d'amour, censuré pendant 25 ans, alors que l'homosexualité demeure classée comme « fléau social ».

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