Une journée avec Ayoub et Maji, en exil à Ceuta et rêvant d'une vie meilleure

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Dans l'enclave espagnole de Ceuta, au nord du Maroc, des dizaines d’exilé.e.s attendent une protection internationale en raison de leur orientation sexuelle. Après six ans passés dans cette enclave, Ayoub, un jeune Marocain de 26 ans, vient d’obtenir son titre provisoire de travail.

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Ayoub et Maji devant la Méditerranée. En face, à moins de 15 kilomètres : le continent européen. 18 février, Ceuta, Espagne - Louis Witter
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Quand il s’arrête devant les grandes portes du centre d’hébergement pour exilés, ce n’est ni pour y entrer, ni pour y dormir. Originaire de la ville de Tanger au Maroc, Ayoub est arrivé il y a un peu plus de six ans à Ceuta, enclave espagnole sur le continent africain, pour y demander l’asile. Baskets aux pieds et mèche de cheveux remontée sur le haut de la tête, c’est un jour un peu particulier pour lui.

En ce mois de février, alors qu’un vent fort souffle sur la ville, son moral vient de remonter d’un coup et un sourire radieux s’affiche sur son visage. L’Espagne vient de lui accorder la carte rouge lui permettant de chercher un travail dans l’une des entreprises de la petite ville. « Trouver un job quand tu es gay au Maroc ? Faut même pas y penser. À Tanger quand les gens ont appris que j’aimais un homme, ça a été impossible même de vivre pour moi. Alors ici, c’est une bonne chose, c’est un nouveau départ », commence-t-il.

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Ayoub, près du centre d'hébergement des exilé.e.s (Ceti). Le 17 février 2019 à Ceuta, Espagne - Louis Witter

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