« Captain Marvel », « Le Mystère Henri Pick », « Exfiltrés » : notre critique ciné de la semaine

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« Captain Marvel », le nouveau film de super héroïne de Marvel, est-il un plaidoyer féministe ? À vous de juger. Sinon, vous avez aussi Camille Cottin au programme cette semaine.

Brie Larson, dans « Captain Marvel », de Anna Boden et Ryan Fleck - Marvel
Brie Larson, dans « Captain Marvel », de Anna Boden et Ryan Fleck - Marvel

Captain Marvel

Réalisation : Anna Boden et Ryan Fleck
Action/Fantastique/Science fiction – Etats-Unis – 2019
Distribution : Brie Larson (Vers/Carol Danvers/Captain Marvel), Samuel L. Jackson (Nick Fury), Annette Bening (Supreme Intelligence/Mar-Vell), Jude Law (Yon-Rogg), Ben Mendelsohn (Talos/Keller), Lashana Lynch (Maria Rambeau), Djimon Hounsou (Korath), Clark Gregg (l’agent Coulson), Akira Akbar (Monica Rambeau)

Vers est une combattante de l’armée Kree, qui lutte depuis des générations contre les Skrulls, des reptiliens métamorphes. Lors d’une opération, elle est faite prisonnière…

Note : 3,5/5

Nouvelle venue dans la franchise MCU (Univers Cinématographique Marvel) et premier de cette compagnie à être centrer sur une super-héroïne, Captain Marvel a tout pour plaire, spécialement aux non-initié.e.s. Ce plaisant blockbuster marie avec bonheur les incontournables batailles à effets spéciaux et le buddy movie sympathiquement vintage (on est en 95). La complicité entre Brie Larson et Samuel L. Jackson fait plaisir à voir ! Et, pour une fois, le scénario n’est pas trop compliqué à suivre. Restez bien jusqu’à la toute fin, puisqu’il y a non pas une, mais deux scènes post-générique, annonçant Avengers : Endgame, qui sort le 24 avril prochain.

Le Mystère Henri Pick

Réalisation : Rémi Bezançon
Comédie dramatique – France – 2019
Distribution : Fabrice Luchini (Jean-Michel Rouche), Camille Cottin (Joséphine Pick), Alice Isaaz (Daphné Despero), Bastien Bouillon (Fred Koskas), Josiane Stoléru (Madeleine Pick), Astrid Whettnall (Inès de Crecy), Marc Fraize (Jean-Pierre Gourvec), Hanna Schygulla (Ludmila Blavitsky)

Le critique littéraire Jean-Michel Rouche est persuadé que l’auteur d’un nouveau best seller, décédé deux ans plus tôt, est un usurpateur. Il va mener l’enquête pour en avoir le cœur net…

Note : 4/5

Adapté du roman de David Foenkinos paru en 2016, Le nouveau Bezançon est une sympathique fantaisie intello qui nous entraine dans une intrigue ludique et spirituelle. D’hypothèses en conjectures, Jean-Michel Rouche, sorte de Bernard Pivot possédé par l’esprit d’Hercule Poirot, tente de percer l’énigme de ce pizzaïolo qui aurait pondu un chef-d’œuvre. Plein de charme, le duo Luchini/Cottin fonctionne si bien qu’on souhaiterait une suite, juste pour le plaisir de les retrouver. Un peu comme pour ces séries anglaises auxquelles fait immanquablement penser ce savoureux jeu de piste.

 

Exfiltrés

Réalisation : Emmanuel Hamon
Drame/Thriller – France – 2019
Distribution : Swann Arlaud (Sylvain), Finnegan Oldfield (Gabriel), Jisca Kalvanda (Faustine), Kassem Al Khoja (Adnan), Charles Berling (Patrice), Sophie Cattani (Sophie), Aurélia Petit (Marianne)
En 2015, Sylvain découvre que son épouse Faustine lui a menti et est partie en Syrie avec leur petit Boah, 5 ans. Avec l’aide de Patrice et de son fils Gabriel, ils vont tenter de les faire revenir…

Note : 4/5

Estampillé “histoire vraie”, Exfiltrés est un formidable thriller humain qui prend aux tripes. Sans effet superflu, et au plus près de son sujet au combien brûlant, Emmanuel Hamon fait preuve d’une superbe maîtrise. Ce réalisateur issu du documentaire a totalement réussi sa première fiction, digne des meilleures séries européennes ayant abordé le thème du djihadisme. Même sans être véritablement original (la réalité l’est rarement), et soutenu par une interprétation sans faille, son film est tendu et passionnant. C’est à voir, tout simplement.

 

Également à l’affiche cette semaine

Stan & Ollie (réalisé par Jon S. Baird) : En 1953, Laurel et Hardy se lancent à la reconquête de l’Angleterre et de leur succès d’antan. Un élégant biopic relatant la dernière tournée du duo légendaire et évocation nostalgique des grandes heures du music hall, magnifié par l’étonnant mimétisme de Steve Coogan et John C. Reilly.

Nos vies formidables (réalisé par Fabienne Godet) : Margot a 32 ans et est toxicomane. Elle rejoint une communauté thérapeutique où elle doit passer dix semaines. Julie Moulier est remarquable dans ce drame au réalisme quasi documentaire, qui expose avec justesse les blessures liées aux addictions. D’une grande simplicité, mais troublant de vérité.