Finalement la Tanzanie prend mollement position contre les persécutions visant les personnes LGBT+

Publié le

Après les propos homophobes du gouverneur de Dar es Salaam, le gouvernement tanzanien fait marche arrière dans un communiqué.

tanzanie
Vue de Dar es Salaam - Magdalena Paluchowska / Shutterstock.com

C’est une déclaration claire qui va à l’encontre des propos homophobes de Paul Makonda la semaine dernière. Fin octobre, le gouverneur de la région de Dar es Salaam annonçait ni plus ni moins la création d’une unité de surveillance chargée de « chasser les personnes gays ». Une promesse de traques et de persécutions qui glace le sang, dans ce pays où l’homosexualité constitue un crime pouvant conduire à trente ans de prison.

L’annonce de Paul Makonda avait conduit à une vague d’indignation de la part de la communauté internationale. Des réactions qui ont fini par forcer le gouvernement a faire savoir qu’il ne valide pas la position du gouverneur Makonda, explique The Citizen, un journal local. Le ministère des Affaires étrangères a en effet annoncé qu’il se désolidarisait : « M. Makonda n’exprimait que ses positions personnelles qui ne représentent pas la position officielle de la République de Tanzanie. » Le communiqué précise en outre que l’État « continuera à respecter et soutenir tous les droits humains, comme prévu dans la constitution du pays ». Néanmoins, aucune volonté de revenir sur la loi qui criminalise l’homosexualité n’a a été émise.


L’ambassade américaine en Tanzanie a appelé ses ressortissant.e.s à faire preuve de vigilance, notamment sur les réseaux sociaux, invitant à « retirer ou protéger les images ou propos qui pourraient enfreindre les lois tanzaniennes au regard des pratiques homosexuelles et les activités sexuelles explicites. »