La réalisatrice de « Rafiki » porte plainte après la censure de son film au Kenya

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Wanuri Kahiu espère que le film lesbien puisse concourir aux Oscars 2018. La sortie est prévue en France à la fin du mois de septembre.

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Big World Cinema / Allociné

Wanuri Kahiu a décidé de se battre. La réalisatrice de Rafiki, acclamée lors de son passage à Cannes, a porté plainte le 10 septembre dernier contre le Kenya Film Classification Board (KFBC) et le procureur général du Kenya. L’organisme de régulation des films avait en effet interdit la diffusion de l’œuvre, qui raconte l’histoire d’amour entre deux jeunes femmes, au Kenya.

Fin avril, le KFCB a annoncé que le film ne serait pas diffusé dans son pays d’origine, et ce pour « son traitement de l’homosexualité et de son but évident : promouvoir le lesbianisme au Kenya, ce qui est illégal et heurte la culture et les valeurs morales du peuple kenyan ». Mais pour les plaignant.e.s, cette décision est contraire à la liberté d’expression et de création artistique garantie par la Constitution du pays.

« Quand quelqu’un commence à porter atteinte à votre droit d’être créative et d’exercer votre travail, cela devient un problème », a expliqué Wanuri Kahiu dans un communiqué de presse. Premier film kenyan projeté à Cannes, Rafiki pourrait même être empêché de concourir dans la catégorie meilleur film étranger aux Oscars à cause de cette censure. Le temps presse, la fin des enregistrements étant prévue le 30 septembre.

En France, la sortie du film, que l’on espère la plus large possible, est programmée pour le 26 septembre prochain.