Quand Kofi Annan défendait les droits des personnes LGBT+

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L'ancien Secrétaire général des Nations Unies, décédé ce samedi 18 août, avait eu des prises de position importantes en direction des personnes LGBT+ pendant ses deux mandats.

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Kofi Annan en Grèce en septembre 2017 - Alexandros Michailidis / Shutterstock.com

Sa famille et sa fondation ont annoncé  son décès ce matin : Kofi Annan s’est éteint à l’âge de 80 ans. Né au Ghana, Kofi Annan a occupé la place de Secrétaire général des Nations Unies de 1997 à 2006. Il avait reçu en 2001 le prix Nobel de la paix pour avoir œuvré à « un monde mieux organisé et plus pacifique ».

En août 2003, lors d’un événement consacré à la défense des droits des gays et des lesbiennes dans le le monde, Kofi Annan a affirmé officiellement que les Nations Unies ne toléreraient aucune discrimination basée sur l’orientation sexuelle. Dans la foulée, le Secrétaire général a déclaré être favorable au mariage pour tous : « Chaque individu devrait être capable de faire ses propres choix et nous devrions être vigilant.e.s à ne pas tirer des conclusions, ou adopter des comportements préjudiciables, envers les autres pour leurs choix et leurs préférences. » Constatant un très large éventail d’opinions parmi les pays membres et des convictions fortes de part et d’autre, il a toutefois estimé que les Nations unies ne devaient pas être davantage impliquées dans ce débat.

Quelques années plus tard, en 2006, Kofi Annan s’est aussi impliqué dans la lutte contre le VIH. Lors d’une conférence à New York, il rappelait que le combat contre la maladie ne pourrait être gagné qu’en mettant un terme à la répression à l’encontre des groupes les plus vulnérables : « Nous devons être réalistes. Si nous sommes ici pour mettre fin à l’épidémie, nous ne réussirons pas en faisant l’autruche et en faisant semblant que ces gens n’existent pas ou n’ont pas besoin d’aide », avait-il rappelé durant la conférence. « Nous devons travailler étroitement et de façon constructive avec ceux et celles qui sont souvent marginalisé.e.s, les travailleurs et travailleuses du sexe, les usager.e.s de drogues, les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes. »

Après ses deux mandats à la tête des Nations unies, Kofi Annan a poursuivi son engagement, notamment en tant qu’émissaire de l’Onu en Syrie en 2012, puis en tant que président de la Commission sur les droits des Rohingyas.