Alexandre Benallaoua, quasi homonyme de Benalla, victime d'homophobie

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Ce Toulousain de 41 ans porte presque le même nom de famille que l'ex-conseiller sécurité de l'Élysée au cœur d'une tempête médiatique. Il dit traverser un « véritable calvaire ».

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Alexandre Benallaoua, quasi homonyme de Benalla, vit un « calvaire » - Capture d'écran La Dépêche

Une plainte a été déposée. Presque homonyme d’Alexandre Benalla, Alexandre Benallaoua, un Toulousain de 41 ans, est la cible d’un torrent d’injures, homophobes notamment, reçues via son compte Facebook depuis qu’a éclaté l’affaire mettant en cause l’ex-conseiller sécurité de l’Élysée. « Je veux qu’on me foute la paix ! », a insisté Mr Benallaoua, interrogé par La Dépêche.

Au journal local, il a relaté ce qui, pour reprendre ses mots, s’apparente à un « véritable calvaire » : « Sur mon compte Facebook, j’ai reçu des messages d’insultes. Au début, je n’ai pas vraiment prêté attention puis les messages se sont multipliés dans ma boîte ! (…) Il y avait toutes sortes de messages. Des félicitations, des insultes homophobes, des menaces. Un flot de haine s’est déversé. J’ai dû recevoir au moins une centaine de ces messages dont certains venaient de l’étranger », a-t-il raconté. L’homme n’a vraiment pas de chance : en plus d’avoir presque le même nom qu’Alexandre Benalla, il est né dans la ville que lui, à Évreux.

Une affaire aux relents homophobes

Le « calvaire » rapporté par Alexandre Benallaoua et les insultes dont il est la cible illustrent parfaitement les relents homophobes de cette affaire. Les commentaires, réactions ou autres dessins et caricatures de presse n’ont en effet pas manqué de prêter à Emmanuel Macron et son ex-conseiller sécurité une relation intime. Komitid vous a décrypté ici la façon dont, sous couvert d’humour, ces démarches participent à l’homophobie.

L’avocat parisien de Benallaoua, Me Arash Derambarsh, a indiqué avoir déposé une plainte en début de semaine pour injures publiques aggravées. « Désormais, toute nouvelle injure, notamment à caractère homophobe, fera l’objet d’une plainte nominative », a-t-il assuré.