« The Guilty », « Ma Reum » et « Ant-Man et la Guêpe » : notre critique ciné de la semaine

Publié le

Cette semaine, on découvre un thriller haletant d'une réussite rare, une comédie à la trame de fond somme toute pas si drôle et un Marvel truffé de bonnes surprises. Le week-end s'annonce obscur !

The Guilty
Audrey Lamy / Ma Reum / UGC Distribution France

The Guilty

Réalisation : Gustav Möller
Thriller – Danemark – 2018
Distribution : Jakob Cedergren (Asger Holm), Jessica Dinnage (Iben), Katinka Evers-Jahnsen (Mathilde), Johan Olsen (Michael), Omar Shargawi (Rashid), Jacob Lohmann (Bo)

L’officier Asger Holm travaille aux urgences de la police. Il reçoit un appel d’une femme en danger. Il va tout faire pour la sauver.

C’est le premier film de Gustav Möller, et c’est un choc ! L’action se déroule en temps réel, et grâce au procédé malin des échanges vocaux, il réussit à solliciter l’imagination du spectateur. Jamais on ne sort du centre d’appels d’urgence. Tout ce qu’on ne voit pas, mais qu’on entend au travers des conversations téléphoniques, se construit dans notre tête.

Note : 5/5

La caméra suit l’agent de police au plus près, presque exclusivement en plans rapprochés et ultra serrés. L’angoisse dans la salle augmente au même rythme que celle d’Asper, lui aussi dans la même situation sensorielle que nous. C’est à se bouffer les doigts.

Ce huis clos implacable, et surtout incroyablement maîtrisé, est la preuve qu’on peut faire un grand film avec peu de moyens. Seul le talent compte, la preuve en images et en son. Inutile de dire qu’il ne faut manquer cette pépite sous aucun prétexte. Aucun, j’ai dit !

Ma reum

Réalisation : Frédéric Quiring
Comédie – France – 2018
Distribution : Audrey Lamy (Fanny), Charlie Langendries (Arthur), Igor Van Dessel (Maxime), Martin Gillis (Hugo), Louis Durant (Rafaël), Florent Peyre (Stéphane), Max Boublil, Michèle Moretti, JoeyStarr

Fanny est une mère de famille à qui tout sourit. Sa vie est un rêve, jusqu’au jour où elle découvre que son fils de neuf ans est tourmenté par trois garçons de son école. Elle ne compte pas en rester là…

Audrey Lamy est ici loin, très loin du personnage de Marion qui a assis sa popularité. La fofolle égocentrique de la série Scènes de Ménage n’est plus. Pour ce personnage de maman vengeresse, elle s’est beaucoup inspirée de la desperate housewife Bree Van de Kamp. En moins pète sec.

Note : 3,5/5

Sa roublardise et sa détermination font plaisir à voir. Les gags, sans être délirants, font rire et sourire, et sont assez nombreux pour ne pas voir le temps passer. La mission première du film est donc accomplie. Son autre but, dénoncer le fléau qu’est le harcèlement à l’école, est également atteint. Et tout ça, sans pathos. Là, j’applaudis.

Pour son premier « premier rôle » (champagne !), la petite sœur d’Alexandra gagne encore des galons de princesse de la comédie. On en attendait pas moins d’elle.

Ant-Man et la Guêpe

Réalisation : Peyton Reed
Science-Fiction/Aventure – États-Unis – 2018
Distribution : Paul Rudd (Scott Lang / Ant-Man), Evangeline Lilly (Hope Van Dyne / La Guêpe), Michael Douglas (Hank Pym), Hannah John-Kamen (Ghost), Michelle Pfeiffer (Janet Van Dyne), Michael Peña (Luis),Laurence Fishburne (Bill Foster), Maggie Lang (Judy Greer), Walton Goggins (Sonny Burch)

Toujours assigné à résidence, Scott Lang peine à concilier sa vie de père et ses aspirations de super-héros. Il va devoir renfiler son costume de Ant-Man pour aider la Guêpe et son père .

Non, tous les Action Men ne sont pas forcément des jeunots. Paul Rudd, toujours aussi craquant la cinquantaine approchante, apporte tout son charme, et surtout toute son énergie à son rôle. Comme pour le premier opus, ça va à cent à l’heure, ça rapetisse et s’agrandit à tout-va.

Note : 4/5

Les effets spéciaux sont vraiment au service de ces aventures familiales trépidantes. La machinerie Marvel est au point. Et on ne va pas s’en plaindre !

Ce blockbuster enlevé est même agrémenté de romance, histoire de ne léser personne. Et pour les geeks, Stan Lee, 95 ans au compteur, y va de son petit caméo très fun.

PS : veillez bien à rester jusqu’à la fin du générique qui donne à voir un cliffhanger annonçant une suite (a priori en 2020).

Également à l’affiche cette semaine :

Fleuve noir (réalisé par Erick Zonca) : Le jeune Dany Arnault ne rentre pas du lycée. L’enquête est menée par le commandant Visconti, un flic désabusé. Il va porter ses soupçons sur Yann Belaile, un voisin étrange. La confrontation entre Vincent Cassel, tout en cheveux gras, et Romain Duris ne manque pas de piquant. Elle sauve à elle seule ce thriller somme toute classique, mais qui réserve son lot de surprises.

Paul Sanchez est revenu ! (réalisé par Patricia Mazuy) : Il y a dix ans, Paul Sanchez a tué toute sa famille. En cavale depuis, il a été aperçu dans la région. Une gendarme se lance sur sa trace. Un polar bancal où les invraisemblances s’accumulent, jusqu’à un final décevant. Même la musique est inappropriée. Dommage pour Laurent Lafitte et Zita Hanrot qui s’en sortent plutôt bien.