« Ocean's 8 », « Hérédité » et « Le Cercle littéraire de Guernesey » : notre critique ciné de la semaine

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Cette semaine, on court après 8 croqueuses de diamants, on flippe de nos tares héréditaires et on se console sur une île britannique surannée.

Ocean's 8
« Hérédité » - Capture écran YouTube

Ocean’s 8

Réalisation : Gary Ross
Comédie/Policier – Etats-Unis – 2018
Distribution : Sandra Bullock (Debbie Ocean), Cate Blanchett (Lou), Anne Hathaway (Daphne Kluger), Rihanna (Nine Ball), Helena Bonham-Carter (Rose Weil), Sarah Paulson (Tammy), Mindy Kaling (Amita), Awkwafina (Constance), Richard Armitage (Claude Becker), James Corden (John Frazier)

Debbie sort de prison après cinq ans où elle a pu mûrir le plan d’un casse audacieux. Elle fait appel à Lou pour le réaliser. Cette dernière se charge d’engager des expertes.

Après trois volets Ocean’s (eleven, twelve, et thirteen), voici le eight. On connait Gary Ross pour avoir réalisé le premier Hunger Games, et plus récemment Free State of Jones. Des genres cinématographiques complètement différents.

Note : 3/5

Il s’est appliqué ici à produire un film de casse chic et fluide, au casting entièrement féminin. C’est là La seule véritable nouveauté. En effet, Ocean’s 8 est presque un copié/collé de ses précédentes versions testostéronées.

La surprise n’est donc pas de mise. Reste une exécution parfaitement calibrée, avec tout le savoir faire hollywoodien, le glamour exacerbé en plus. Par là, j’entends tenues sophistiquées, botox et retouches numériques des visages de ces dames… C’est Clooney et ses potes qui vont être jaloux.

Hérédité

Réalisation : Ari Aster
Épouvante/Horreur – Etats-Unis – 2018
Distribution : Toni Collette (Annie Graham), Gabriel Byrne (Steve Graham), Alex Wolff (Peter Graham),
Milly Shapiro (Charlie Graham), Ann Dowd (Joan)

Lorsque Ellen, la mère d’Annie, décède, des évènements étranges surviennent… La vie de sa famille va en être bouleversée.

Hérédité a été présenté en janvier au prestigieux festival de Sundance, et il y a fait sensation. Il faut dire que cette histoire intrigante a de quoi troubler les plus blasés d’entre nous.

Note : 3,5/5

Les secrets qu’Annie va découvrir donnent la chair de poule. Confronté.e.s au mystère et à des scènes choc, les Graham vont devoir lutter pour leur vie. Aidée par une musique des plus anxiogènes, l’atmosphère est suffocante. La tension va crescendo tout du long, jusqu’au final, proprement ébouriffant !

Toni Collette, inoubliable Muriel (1994, déjà !) est magistrale dans ce rôle exigeant. Ce personnage est son plus marquant depuis bien longtemps. Brrrrr, flippant !

Le Cercle littéraire de Guernesey

Réalisation : Mike Newell
Drame/Romance – Angleterre – 2018
Distribution : Lily James (Juliet Ashton), Michel Huisman (Dawsey Adams), Matthew Goode (Sidney Stark), Jessica Brown Findlay (Elizabeth McKenna), Tom Courtenay (Eben Ramsey), Katherine Parkinson (Isola Pribby), Penelope Wilton (Amelia Maugery), Glen Powell (Mark Reynolds)

Londres, 1946. Juliet Ashton, une jeune romancière, reçoit une lettre de Dawsey Adams. Il est membre d’un cercle littéraire amateur de Guernesey. Intriguée, elle se rend sur place.

Mike Newell est un réalisateur qui a l’habitude de passer du coq à l’âne. Sa filmo comprend des gros succès populaires, comme Quatre mariages et un enterrement, Donnie Brasco, ou même un des volets de Harry Potter.

Note : 4/5

Il nous revient avec une œuvre surannée du plus bel effet. Un mélange réussi de drame historique et humain, le tout emballé dans une élégance dont le cinéma britannique a le secret. Pas une fausse note ne vient gâcher notre plaisir. Au fur et à mesure que le voile se lève sur la vérité, on s’attache à ce petit village de cette île aux paysages majestueux.

Décidément à l’aise dans les années 40, après Les Heures Sombres, Lily James est délicieuse dans ce nouveau rôle tout en retenue. Classique mais so charming.

Egalement à l’affiche cette semaine :

Midnight Sun (réalisé par Scott Speer) : Katie, dix-sept ans, est atteinte d’une maladie rare qui l’empêche d’être en contact avec les rayons du soleil. Elle est amoureuse depuis toujours de Charlie. Un jour, ils se rencontrent… Petite bluette tire-larmes et cul-cul dans la veine de Nos étoiles Contraires, qui ravira les ados en mal d’amûûûûr. Patrick Schwarzenegger, fils de, est particulièrement juste.

Trois jours à Quiberon (réaliser par Emily Atef) : En 1981, Romy Schneider passe quelques jours dans un hôtel de cure en Bretagne. Marie Bäumer fait une troublante Romy, tant leur ressemblance est frappante. Cette évocation mélancolique de la dernière interview en allemand de l’actrice sera passionnante pour ses fans, mais sans doute anecdotique pour les autres.

Comment tuer sa mère (réalisé par David Diane et Morgan Spillemaecker) : Deux frères et une sœur décident de se débarrasser de leur mère tant celle-ci les traite mal. Une comédie qui ne fonctionne pas vraiment, malgré des répliques plutôt amusantes, et une Chantal Ladesou plus drôle que jamais. À voir sans trop en attendre !