La PMA pour toutes va-t-elle entraîner une pénurie de spermatozoïdes en France ?

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L'argument est repris par de nombreuses organisations anti-PMA pour toutes, mais n'a pas forcément de fondement. Pour les professionnel.le.s, la problématique est surtout de mieux parler du don aux Français.e.s. Explications.

Jet d'eau (illustration)
Jet d'eau (illustration) / Shutterstock
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« L’ouverture de la PMA, d’accord, mais on fait quoi avec le risque de pénurie de sperme ? ». Vous avez forcément déjà entendu cet argument, il revient très fréquemment dans les débats sur l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à tout.e.s. Ici, ce sont des inquiétudes de couples qui attendent déjà une PMA, c’est le doute d’un professionnel quant à la capacité pour le système de dons à répondre à la demande. L’argument de la pénurie des gamètes (spermatozoïdes et ovocytes), semble parfois être utilisé comme argument contre l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux célibataires. Mais sorti des invectives et débarrassé des postures, où en est-on ?

Pour comprendre les enjeux du don de gamètes, encore faut-il être clair sur ce dont on parle. Par gamètes, on entend soit spermatozoïdes, soit ovocytes. La PMA étant, pour l’instant, réservée aux couples hétérosexuels ayant des problèmes de fertilité, le sperme d’un donneur est dans certains cas utilisé pour remplacer le sperme du père, tandis que les ovocytes (ou ovules), viennent remplacer les ovules de la mère. Dans un cas comme dans l’autre, les gamètes recueillis le sont sur une base de dons gratuits (donc non rémunérés) et complètement anonymes.

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