Testé pour vous : le week-end arty et queer Girls Heart Brussels

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Depuis cinq ans, à Bruxelles, des flopées de lesbiennes envahissent les rues pour des week-ends intellos mais pas que, organisés pour elles. Elles ont Bruxelles à coeur (et Bruxelles les adore), c'est les Girls Heart Brussels.

girls heart brussels
Invasion lesbienne et féministe dans les rues de Bruxelles, pour Girls heart Brussels / Anne-Laure Pineau
Article Prémium

Nous avons été invité.e.s à Bruxelles pour participer à un week-end « entre filles », comme le titrerait un magazine « féminin ». Rien à voir avec un atroce enterrement de vie de jeune fille avec moules-frites et Chouffe à volonté, il s'agit d'une expérience lesbienne, trendy et artistique de la ville à l'occasion de la septième édition de Girls Heart Brussels, consacrée à l'art.

Dans le salon du magnifique appartement de la galeriste Isabella Ritter, en plein quartier Saint-Gilles, une cinquantaine de personnes écoute religieusement une lecture performance de Hanne Lippard. Débarquée de Berlin, l'artiste fait couler ses mots en anglais devant la petite foule arrosée au vin blanc et à la bière locale. Entre deux poèmes et jeux quasi dadaïstes, elle jette des phrases fortes dans l'air. « Pain is a stain on every complection » (la douleur est une tâche sur toutes les silhouettes), souffle-t-elle depuis le sofa, dans un détachement travaillé.

Lecture performance de Hanne Lippard

Lecture performance de Hanne Lippard / ALP

Le ciel se couche sur Bruxelles quand Nora Turato lance la deuxième performance de la soirée dans une invective anti-internet, dans la langue de Shakespeare toujours. Juchée sur des talons immenses, elle crache des mots féministes à la volée, prenant à parti les auditrices et les quelques auditeurs de l'assemblée. « I talk because silence sounds fucked up and I'm sorry too much » (je parle parce que

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