Toulouse : la mairie refuse d'illuminer le Pont Neuf aux couleurs de l'arc-en-ciel pour le 17 mai

Publié le

Les raisons invoquées par la municipalité pour justifier ce refus, une seconde année consécutive, suscitent la colère des LGBT+.

Le pont neuf aux couleurs de l'arc-en-ciel - Pride Toulouse
Le pont neuf aux couleurs de l'arc-en-ciel - Pride Toulouse

En 2017, les militant.e.s de la Pride Toulouse avaient déjà demandé à la ville rose d’illuminer le Pont Neuf de rouge, d’orange, de jaune, de vert, de bleu et de violet, pour le 17 mai, journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie. La municipalité avait motivé son refus par une explication technique, arguant que cet effet de lumière était impossible à réaliser. Pourtant, samedi 17 mars, ce même édifice était tout de vert éclairé, à l’occasion de la Saint-Patrick, fête nationale irlandaise.

Des explications qui n’apaisent pas les tensions

Sur Facebook, la Pride Toulouse a interpellé le maire de la ville, Jean-Luc Moudenc, sur ce flagrant délit d’hypocrisie. Il lui a demandé d’accéder à cette requête symbolique importante pour les personnes LGBT+.

La municipalité de Toulouse a, une nouvelle fois, répondu par la négative. Le conseiller délégué en charge de l’éclairage de la ville, Émilion Esnault, interrogé par Actu.fr, a apporté de nouveaux éléments pour justifier ce second non : « Le pont Neuf bénéficie d’un éclairage colorisé et nous recevons très fréquemment des demandes de colorisation. Nous avons pris le parti d’accepter certaines demandes sur la base de certains critères, par exemple à l’occasion de fêtes nationales, ou de causes qui sont consensuelles et ne font pas débat. C’est ainsi que dernièrement, nous avons accepté d’illuminer le pont Neuf en vert à l’occasion de la Saint-Patrick sur une demande institutionnelle. Nous considérons que nos monuments ne sont pas là pour porter des débats, débats sur lesquels je ne porte aucun jugement sur la nature. Cela vaut pour la Marche des Fiertés et le mouvement LGBT que nous soutenons de diverses façons par ailleurs ».

Des explications peu convaincantes pour les militant.e.s de Toulouse et de ses environs, qui ne manquent pas de rappeler qu’à la tête de la mairie se trouve un sympathisant de La Manif pour tous. Mais elles et eux non plus, ne lâchent rien.