Paris veut se souvenir de Xavier Jugelé

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Une plaque commémorative sera inaugurée le 20 avril 2018, sur les Champs-Élysées, pour se souvenir de l'assassinat du policier Xavier Jugelé.

Capture d'écran de l'hommage rendu à Xavier Jugelé
Capture d'écran de l'hommage rendu à Xavier Jugelé - LCI

Le 20 avril dernier, une voiture de police garée devant l’ambassade de Turquie, sur les Champs-Élysées, est visée par des tirs. C’est le djihadiste Karim Cheurfi qui est derrière le fusil d’assaut. Dans la voiture, trois policiers reçoivent les balles terroristes. Xavier Jugelé, 37 ans, meurt sur le coup.

Pour ne pas oublier ce policier victime du devoir, la Ville de Paris vient d’annoncer l’inauguration prochaine d’une plaque commémorative. C’est une décision unanime du Conseil de Paris, qui a décidé par la même occasion de lui remettre la médaille de la ville à titre posthume. Dès le 20 avril 2018, on pourra lire sur les lieux du drame ces lettres d’or : «  À la mémoire du capitaine de police Xavier Jugelé, assassiné en ce lieu le 20 avril 2017, victime du terrorisme dans l’accomplissement de son devoir  ».

«  Tu vas rester dans mon cœur pour toujours »

Xavier Jugelé, militant des causes LGBT+ et adhérent de l’association Flag !, avait déjà fait les frais de la violence terroriste. Le 13 novembre 2015, il avait été envoyé à l’intérieur du Bataclan. Revenu sur les lieux en décembre 2016 pour le concert de Sting, il avait confié au magazine américain People son bonheur d’être là :« C’est symbolique. Nous sommes ici ce soir comme des témoins, pour défendre nos valeurs. Ce concert, c’est pour célébrer la vie, pour dire non aux terroristes  ».

Le policier avait reçu le grade de capitaine de police et avait été fait chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume. Lors de la cérémonie d’hommage national, qui s’était tenue à la Préfecture de Police de Paris, son compagnon Etienne Cardiles avait ému la France entière avec un discours tendre. «  Tu vas rester dans mon cœur pour toujours. Je t’aime. Restons tous dignes et veillons à la paix et gardons la paix », avait-il soufflé avant de tendre le micro à François Hollande.