Argentine : le procès pour le meurtre de l'activiste trans Diana Sacayán vient de débuter

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Les enquêteurs ont reconnu la circonstance aggravante de crime de haine basé sur le genre. La militante pour les droits des trans a été assassinée en 2015.

Manifestation en 2015 après la mort de Diana à Buenos Aires par Faccion Latina via Flickr.

Octobre 2015 : Diana Sacayán, activiste trans argentine, se fait brutalement assassiner dans les rues de Buenos Aires. Le 12 mars 2018, le procès de son meurtrier présumé s’est ouvert dans la capitale du pays. D’après la presse locale, l’accusé, un homme de 25 ans prénommé Gabriel David Marino, devra répondre d’une accusation d’homicide accompagné de trois circonstances aggravantes : violence basée sur le genre, crime de haine fondé sur l’identité de genre et préméditation.

L’activiste, décédée à l’âge de 39 ans, avait fait campagne pour les droit des personnes trans en Amérique latine. Elle s’était notamment investie pour une loi instaurant des quotas de politiques trans dans la province de Buenos Aires. Comme l’expliquait Yagg à l’époque, Diana Sacayán avait été l’une des premières à recevoir ses nouveaux papiers d’identité après l’adoption de la loi sur l’identité de genre (une première mondiale).

Dario Arias, co-président de l’association internationale des LGBTI de l’Amérique latine et des Caraïbes indique sur Twitter que « le procès est attendu depuis de longues années par la communauté, les activistes et la société entière ». « Une condamnation exemplaire signifiera qu’il y a un avant et un après pour l’accès à la justice des personnes trans » continue-t-il. Les auditions sont toujours en cours.