Après Bombay, c'est au tour d'Ahmedabad de célébrer ses Fiertés

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Et c'est une grande première pour cette ville du Nord-Ouest de l'Inde, qui n'avait pas encore sa grande Marche des Fiertés.

Première Pride de Dehli 29 juin 2008
Jesse Rapczak / Flickr

La saison des prides est ouverte en Inde. Après la Marche des Fiertés de Bombay, le 3 février 2018, c’est Ahmedabad, grande ville du nord-ouest du pays, qui a marché pour les droits LGBT+ le 18 février. En voici les premières images :

Se réapproprier l’espace

Anahita Sarabhai, artiste et militante co-fondatrice de l’événement, a confié à Times India que c’était à la fois une démarche personnelle et très politique : « L’idée est venue du fait que je n’avais jamais eu l’occasion de faire partie d’une Marche des Fiertés dans ma propre ville, lieu qui garde à jamais l’histoire de mes difficultés en tant que femme identifiée queer. L’opportunité de se réapproprier l’espace par cette démarche était aussi terriblement excitante pour moi, sachant que je pourrai marcher épaule contre épaule avec les gens que j’aime et toute la communauté que je peux appeler mienne ».

Exprimer des revendications vitales

Times India a également interrogé Barsha Dutta, créatrice de mode. Cette dernière a rappelé l’importance de la visibilité et de l’activisme LGBT+ dans le contexte politique actuel du pays, qui criminalise encore les relations sexuelles dites « contre-nature » : « Il est temps pour notre société d’être inclusive. Les préférences sexuelles de tout un chacun ne peuvent tout simplement pas être considérées comme des crimes. Tout le monde devrait avoir le droit de mener une vie digne, quelle que soit leur orientation sexuelle. Le monde change, et c’est le moment de décriminaliser la Section 377 (article du code pénal indien criminalise les actes sexuels « contre l’ordre naturel », ndlr). La Pride d’Ahmedabad est un événement à célébrer, et on espère, un moyen d’ouvrir la discussion ».