«La PrEP chez les gays: Ne nous trompons pas de débat!», par Stephen Karon
Virologue de formation, Stephen Karon milite dans le champ du VIH depuis plus de 10 ans. Depuis 2009, il travaille sur les enjeux communautaires entourant la PrEP et est actuellement secrétaire du Comité Associatif Indépendant de l’essai ANRS-IPERGAY.
Si un gay sur six vit aujourd’hui avec le VIH en France (1), et que chaque année le nombre de nouvelles infections reste élevé, c’est parce que nos stratégies de protection ne sont pas à la hauteur de la dynamique de l’épidémie. Pourtant nous connaissons tous un moyen fiable d’éviter l’infection : « mettre une capote ! ». Ce que nous avons tous fait un jour ou l’autre, et pour la plupart d’entre nous très souvent, voire systématiquement. Mais cet outil essentiel n’est pas suffisant. Sinon comment expliquer que l’on en soit là ? Les données scientifiques récemment publiées concernant la prophylaxie pré-exposition (2) ou PrEP valident le constat suivant : si certains médicaments antiviraux ont été assimilés par nos corps avant que le VIH tente d’y pénétrer, celui-ci n’a pas la capacité de nous infecter. Nous savons également que pour une infection aujourd’hui évitée, c’est par répercussions plusieurs autres demain qui n’auront pas lieu. Ainsi, que…
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