Nadia El Fani: «La Tunisie n’est pas encore prête à parler ouvertement d’homosexualité» [360°]
La réalisatrice lesbienne s'est exilée en France pour échapper à des poursuites pénales.
Depuis la réalisation de Laïcité Inch’Allah, Nadia El Fani a été poursuivie en justice et menacée de mort pour atteinte au sacré, aux bonnes mœurs et aux principes religieux. Elle vit désormais en France. Malgré l’évolution politique que connaît la Tunisie, elle constate que « dans les faits, rien ne change » : « C’est un peu le paradoxe de la révolution, explique-t-elle. À la chute de Ben Ali, le peuple a obtenu la liberté de parole, mais elle a libéré aussi la parole islamiste, xénophobe, raciste, nationaliste. Avant, le pouvoir censurait. Aujourd’hui on a un gouvernement, composé majoritairement de tous ces extrêmes, qui ne représente pas tous les Tunisiens. » Pour les homosexuels, la situation a empiré : « Depuis 2011, les religieux et le gouvernement appliquent la loi contre la sodomie à la lettre. N’hésitant pas à emprisonner les homos sur simple dénonciation. » Les lesbiennes, en revanche, sont « très peu inquiétées. Elles peuvent sortir, même…
Pour continuer la lecture de cet article :
Vous avez déjà un accès ?
- Le vidéaste d'extrême droite Papacito condamné à 5.000 euros d'amende pour injures homophobes
- Le Groupe SOS et la Fondation Le Refuge annoncent la reprise du magazine « Têtu »
- Mon dernier article sur Komitid
- France Télévisions condamné aux prud'hommes pour une affaire de harcèlement
- Décès du journaliste Frédéric Edelmann, co-fondateur de Aides et infatigable militant de la lutte contre le sida