Didier Roth-Bettoni: «La question du corps et de sa représentation est centrale dans le queer» (1/2)
Le journaliste et auteur de «L’homosexualité au cinéma» Didier Roth-Bettoni fait le point sur la définition du queer dans le 7e art et de son évolution. Explications.
Selon vous, comment peut-on définir le queer au cinéma ? C’est la question piège, le queer est un ensemble flou, aux définitions mouvantes. Disons, pour faire court — mais je ne suis pas sûr que cela aurait l’aval des théoricien.ne.s du queer —, que c’est ce qui transgresse, bouscule, dépasse… les genres établis, et j’utilise ici bien sûr le mot genre aux deux acceptions du terme, cinématographique et sexuée. En restant dans le cadre du cinéma mainstream (je ne parle pas des blockbusters mais des films qui connaissent un mode de diffusion traditionnel et touchent un public relativement large), le queer au cinéma c’est une manière, par exemple, de ne plus considérer la question homosexuelle comme une question assez intéressante, ou en tout cas suffisante, pour bâtir un film, et donc de l’aborder de biais en l’enrichissant d’autres motifs et thématiques. C’est aller voir du côté de la transsexualité, des identités…
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