"Revendicative" et "festive", la marche des fiertés LGBT+ aura lieu samedi à Paris
Slogans, drapeaux arc-en-ciel et tuk-tuks : la marche parisienne des fiertés LGBT+ aura lieu samedi après-midi, une manifestation qui se veut « revendicative et festive » mais aussi plus écologique, selon ses organisateur·rices.
Slogans, drapeaux arc-en-ciel et tuk-tuks : la marche parisienne des fiertés LGBT+ aura lieu samedi après-midi, une manifestation qui se veut « revendicative et festive » mais aussi plus écologique, selon ses organisateurs.
La marche parisienne s’élancera cette année depuis la place de la Nation à 14 heures en direction de la place de la République, où se tiendra une scène musicale.
Les participant·es, habituellement plusieurs centaines de milliers, défileront sous le mot d’ordre « depuis dix ans, mariage pour tous ; depuis toujours, violences pour tous ! ».
« On met en opposition l’anniversaire du mariage pour tous qui a été surjoué par beaucoup de politiques, d’institutions et de médias et qui a tendance à cacher l’ensemble de nos réalités », a expliqué à l’AFP Elisa Koubi, co-présidente de l’Inter-LGBT, qui organise le défilé dans la capitale.
« Le mariage pour tous a mis fin à une inégalité mais n’a pas rendu l’ensemble des LGBT+ en France égaux et sereins. »
A noter, les traditionnels chars seront absents cette année, mais « il y aura quand même de la musique ».
« Nous avons demandé aux associations de chercher des véhicules de mobilité douce, il y aura des vélos cargos, des rosalies, des tuk-tuks », qui permettront de transporter des enceintes, décrit Elisa Koubi.
« L’idée n’est pas de priver la marche de son et de fête mais de réinventer le mode de déplacement dans une logique d’eco-responsabilité », a-t-elle précisé.
Autre particularité cette année : une vigilance accrue du système d’ordre. « Dans le climat actuel, nous savons que les lieux, événements et personnes LGBT+ peuvent être une cible », indique la co-présidente de l’Inter-LGBT.
Plusieurs centres LGBT+ en France ont récemment été la cible de dégradations ou d’attaques, notamment ceux de Tours et de Nantes.
Dans une tribune publiée fin mai, une cinquantaine d’associations de défense du mouvement LGBT+ se sont inquiétées de la recrudescence de ces agressions haineuses et ont demandé à l’Etat de mieux protéger ces établissements.
Le gouvernement doit présenter prochainement un plan pour mieux lutter contre les violences anti-LGBT+.
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