Un groupe d'experts constitué d'ici l'automne pour l'inclusion des athlètes trans

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Un groupe d'experts devrait être constitué d'ici "l'automne prochain" en France afin de définir des préconisations pour "favoriser l'inclusion" des personnes trans dans le sport de haut niveau, a annoncé le 17 mai la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra.

Marche de visibilité trans à Washington le 28 septembre 2019
Marche de visibilité trans à Washington le 28 septembre 2019 -DCStockPhotography

« On est là face à une évolution sociétale qu’on doit arriver à mieux accommoder dans le sport (…), d’abord dans le monde amateur en encourageant la pratique sportive des personnes transgenres », a assuré la ministre des Sports en préambule d’un colloque organisé au comité d’organisation des JO de Paris-2024 (Cojo) sur la lutte contre l’homophobie dans le sport.

« On a un enjeu particulier sur le sujet du haut-niveau », a-t-elle ajouté.

Fin 2021, le Comité international olympique (CIO) a renoncé à établir des directives uniformes quant aux critères de participation des sportifs intersexes et trans, laissant la main aux fédérations internationales.

Depuis, World Athletics a par exemple décidé d’exclure les personnes trans des compétitions féminines, ou la Fédération internationale de natation qui a elle décidé d’interdire des personnes ayant eu une puberté masculine de participer à des compétitions féminines.

« Le risque que nous avons (…) c’est vraiment celui d’un double écueil. D’un côté la pétition de principe de trans qui aurait transitionné et qui dirait voilà l’état civil, je suis une femme, donc j’ai le droit de jouer. Ça ne peut pas être aussi simple », estime-t-elle. « Parce qu’il y a un enjeu d’équité sportive qui aussi est très important. Et puis à l’autre bout du spectre, on ne peut pas être dans une logique de fermeture et ne pas vouloir éclairer davantage la réflexion par la mobilisation de nos experts », a expliqué la ministre.

La ministre a ensuite fait part de son souhait de constituer un groupe d’experts d’ici « l’automne prochain » qui pourra formuler « des préconisations à destination du mouvement sportif ».

« On peut parfaitement comprendre que les choses soient évolutives sur ce terrain là, mais il faut qu’on ait le plus possible de critères (…) pour favoriser l’inclusion des personnes transgenres dans nos compétitions sportives », a-t-elle dit.