Le Portugal va interdire les « thérapies de conversion »

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Le Parlement a également adopté des textes en faveur de l'autodétermination de genre dans un contexte scolaire.

Le Parlement portugais
Le Parlement portugais - Kartinkin77 via Shutterstock

Le parlement portugais a adopté le 21 avril en première lecture plusieurs projets de loi élargissant les droits des personnes LGBT+, avec notamment l’interdiction des « thérapies de conversion » visant à modifier l’identité de genre ou l’orientation sexuelle.

Le Parti socialiste au pouvoir, qui dispose de la majorité absolue au Parlement, a proposé un texte prévoyant des peines pouvant aller jusqu’à deux ans de prison pour toute personne reconnue responsable de pratiques qui « facilitent ou font la promotion » de ces « thérapies ».

Des projets de loi similaires ont également été soumis par d’autres partis et les différents textes devront désormais être fusionnés en une seule loi avant son adoption finale.

Le Parlement a également adopté des textes en faveur de l’autodétermination de genre dans un contexte scolaire.

Les « thérapies de conversion » continuent à être pratiquées en Europe, a alerté la Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe Dunja Mijatovic dans un rapport publié en février.

L’organisation de défense des droits de l’homme basée à Strasbourg a ainsi exhorté les Etats-membres à mettre fin à ces pratiques, qui peuvent s’appuyer sur différentes méthodes comme les électrochocs, la prise d’hormones et les rites d’exorcisme, souvent « en toute légalité et généralement sous un prétexte médical ou religieux ».

Dans l’Union européenne, au moins « 2 % des personnes LGBTI ont subi de telles pratiques et 5 % se sont vu proposer une conversion », des pratiques qui peuvent provoquer « dépression, anxiété, haine de soi, pensées suicidaires », selon ce même rapport.

Malte a été en 2016 le premier pays européen à les interdire en 2016. Depuis, plusieurs autres États comme l’Allemagne, la Grèce, l’Albanie ou la France ont également légiféré dans ce sens, tandis que dans d’autres Etats des projets d’interdiction sont à l’étude.