"Ridicule", "dangereux": la Maison Blanche fustige l'interdiction de représentations de drag queens dans le Tennessee

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La Maison Blanche a critiqué le 3 mars un texte de loi tout juste signé par le gouverneur républicain du Tennessee qui limitera largement les spectacles de drag queens dans les lieux publics.

La drag queen Vincelle en 2019 durant la Pride de Philadelphie - Jana Shea / Shutterstock
La drag queen Vincelle en 2019 durant la Pride de Philadelphie - Jana Shea / Shutterstock

Ridicule” et “dangereux” : la Maison Blanche a critiqué le 3 mars un texte de loi tout juste signé par le gouverneur républicain du Tennessee qui limitera largement les spectacles de drag queens dans les lieux publics.

Ce genre de décisions ridicules ne sont pas seulement inutiles, elles sont dangereuses”, en particulier “à un moment où les Américains LGBT+ font face à un risque plus élevé de violence, à des problèmes de santé mentale”, a dénoncé Karine Jean-Pierre, porte-parole du président Joe Biden.

Le Tennessee est le premier Etat américain à légiférer contre les représentations de drag queens au nom, selon les autorités locales, de la protection des enfants face à des spectacles jugés trop sexualisés.

Il pourrait être rejoint par d’autres. Texas, Kansas ou encore Arizona : dans plus d’une dizaine d’Etats, des élus ont proposé des textes similaires.

Les spectacles de drag queens sont l’un des plus récents champs de bataille de ce que l’on appelle aux Etats-Unis les “guerres culturelles”.

Il s’agit de débats alimentés par des élus conservateurs et par la droite religieuse, tournant essentiellement autour du genre, de la sexualité et de l’identité.

L’opposition aux “drag shows” prend parfois un tour violent. En 2022, 141 manifestations ou menaces contre des représentations de drag queens ont été recensées par l’organisation GLAAD de défense des droits LGBT+.