Trois à six mois de prison avec sursis pour 11 cyberharceleurs du chanteur Eddy de Pretto

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Des peines de trois à six mois de prison avec sursis ont été prononcées lundi à Paris à l'encontre de 11 personnes qui avaient harcelé en ligne le chanteur Eddy de Pretto.

Eddy de Pretto
Eddy de Pretto/Capture d'écran Instagram @microqlima

Des peines de trois à six mois de prison avec sursis ont été prononcées lundi à Paris à l’encontre de 11 personnes qui avaient harcelé en ligne le chanteur Eddy de Pretto après un concert en juin 2021 dans une église parisienne.

Ces jeunes hommes ont été condamnés pour des messages qualifiant l’artiste de “gigantesque fiotte” et l’accusant d’avoir “souillé” leur foi catholique en interprétant un morceau sur l’homosexualité dans l’enceinte de l’Eglise Saint-Eustache. Six prévenus ont par ailleurs été relaxés par le tribunal correctionnel.

Invité à donner un concert le 17 juin 2021 à l’église Saint-Eustache à Paris dans le cadre d’un festival, Eddy de Pretto avait interprété son morceau A quoi bon, évoquant les difficultés à concilier son homosexualité et sa foi.

A l’issue de sa performance postée sur Instagram, il avait reçu près de 3.000 messages d’insultes et de menaces de mort.

Le 7 ocotbre, lors du procès, la procureure avait qualifié les messages adressés à Eddy de Pretto d’“abus à la liberté d’expression”. “Vous auriez pu écrire : “la communauté catholique est outrée, vous faites ça pour le buzz, c’est indécent, nous allons mettre en oeuvre les moyens juridiques pour répondre à ce blasphème””, avait-elle fait remarquer aux prévenus.

Dans un communiqué, Maitre Etienne Deshoulières, avocat des associations Mousse et Stop Homophobie, déclare : « il est important de rappeler que derrière l’anonymat des réseaux sociaux, il existe des moyens techniques efficaces pour identifier les auteurs de propos de haine sur internet et de les faire condamner pénalement ».