Condamnation à mort de deux militantes LGBT en Iran : l'ONU "très préoccupée"

Publié le

L'ONU s'est déclarée vendredi 9 septembre "très préoccupée" après la condamnation à mort prononcée en Iran à l'encontre de deux militantes des droits des personnes LGBT, accusées de promouvoir l'homosexualité.

drapeau LGBTI+
Maxim Studio / Shutterstock

L’ONU s’est déclarée vendredi 9 septembre “très préoccupée” après la condamnation à mort prononcée en Iran à l’encontre de deux militantes des droits des personnes LGBT, accusées de promouvoir l’homosexualité.

Les deux femmes, Zahra Sedighi Hamedani, 31 ans, et Elham Chubdar, 24 ans, ont été condamnées à mort par le tribunal de la ville d’Urmia, dans le nord-ouest du pays.

“Nous sommes profondément préoccupés par les condamnations à mort prononcées contre deux militants LGBT en Iran”, a déclaré à l’AFP par courriel Liz Throssell, porte-parole du bureau des droits de l’ONU.

Elle a déploré que les deux femmes aient été condamnées “sur la base de l’accusation vague de “corruption sur terre”, à l’issue d’un procès qui n’aurait pas bénéficié des garanties d’une procédure régulière et d’un procès équitable.”

Cette accusation est fréquemment prononcée en Iran à l’encontre de personnes accusées d’avoir enfreint les lois religieuses. L’homosexualité est interdite en Iran, son code pénal punissant les rapports sexuels entre hommes et entre femmes.

Mais les peines prononcées à l’encontre de Sedighi Hamedani et de Elham Chubdar sont d’une sévérité inhabituelle.

Amnesty International et d’autres ONG se sont déjà prononcés contre ces condamnations, comme la France.

L’ONG Iran Human Rights, basée en Norvège, a déclaré que la vie des deux militants “peut être sauvée par des réactions immédiates et fortes de la communauté internationale et de la société civile”.