Un homme condamné à 13 ans de prison pour viol homophobe

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Un homme de 21 ans a été condamné mardi 19 avril par la cour d'assises de Paris à 13 ans de réclusion criminelle pour viol et violences homophobes ainsi que pour escroquerie en récidive.

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Un homme de 21 ans a été condamné mardi 19 avril par la cour d’assises de Paris à 13 ans de réclusion criminelle pour viol et violences homophobes ainsi que pour escroquerie en récidive.

“C’est un verdict sévère mais mérité, compte tenu de la gravité des faits et de leur caractère homophobe”, a déclaré à l’AFP Me Louise Dumont Saint Priest, avocate de la victime.

Anton Rondaut, 21 ans était accusé d’avoir violé et violenté C., un autre homme, en août 2019, en raison de son orientation sexuelle.

À Paris, alors qu’il sortait d’un bar vers quatre heures du matin dans le quartier Saint-Michel, C. avait été accosté par Rondaut et un autre homme, “Mehdi”, qui n’a pas été retrouvé. Les deux hommes lui auraient alors proposé d’aller boire un verre.

C. avait été entraîné dans un garage à vélo d’immeuble avant d’être agressé, traité de “sale pédé” et frappé de plusieurs coups de pieds au visage et dans le ventre. Il avait ensuite été violé par Rondaut, “Mehdi” ayant pris la fuite.

Rondaut a laissé la victime évanoui après lui avoir volé divers objets, dont une montre et un portefeuille contenant une carte bancaire avec laquelle il a ensuite effectué des achats.

Les violences subies ont valu à la victime une incapacité totale de travail supérieure à huit jours.

Lors de l’enquête, la victime avait précisé avoir été questionnée par ses agresseurs sur son orientation sexuelle et avoir déclaré être gay.

Rondaut avait également indiqué pendant ses interrogatoires qu’il lui arrivait souvent de “passer” dans le quartier parisien du Marais, de s’“embrouiller avec des homosexuels et de (leur) mettre une petite correction”. “Je n’aime pas les homos”, avait-il reconnu pendant l’instruction, alors qu’il ne reconnaissait pas le viol mais disait regretter le vol et les violences.

L’enquête avait pointé des déclarations “évolutives, floues et peu cohérentes” de sa part. Au contraire, les déclarations de la victime avaient été “constantes” et corroborées par les expertises et constatations médicales.

Mineur, Rondaut avait déjà été condamné notamment en 2019 par le tribunal pour enfants de Créteil à 10 mois d’emprisonnement pour un vol avec violences.

Au cours de l’enquête de personnalité, Rondaut avait évoqué des violences familiales commises par son père, sucitant son placement à 12 ans.

Le viol, s’il est aggravé en raison de l’orientation sexuelle de la victime, est passible de 20 ans d’emprisonnement.