Fabien Azoulay, condamné en Turquie puis à Paris pour détention de stupéfiants, a été libéré
Fabien Azoulay, un Français condamné pour « détention de stupéfiants » à presque 17 ans de prison en Turquie, puis à cinq ans d'emprisonnement à Paris le mois dernier après son transfert en France, a été libéré mardi 2 novembre dans le cadre d'un aménagement de peine, ont annoncé ses avocats.
Fabien Azoulay, un Français condamné pour « détention de stupéfiants » à presque 17 ans de prison en Turquie, puis à cinq ans d’emprisonnement à Paris le mois dernier après son transfert en France, a été libéré mardi 2 novembre dans le cadre d’un aménagement de peine, ont annoncé ses avocats.
« Ce dénouement doit tout à l’obstination de ses soutiens, à la rigueur juridique et à la diplomatie. Convaincus de son innocence, nous n’avons jamais cédé à la tentation de découragement », se sont réjouis ses avocats Mes Carole-Olivia Montenot et François Zimeray dans un communiqué.
« C’est pour Fabien la fin d’un long calvaire et pour nous une victoire émouvante. Quatre années d’une détention injuste et brutale qui le marqueront à vie », ont-ils ajouté.
Fabien Azoulay, Franco-américain de 43 ans, avait été interpellé à Istanbul en 2017 en possession de GBL, un solvant classé comme « stupéfiant » et interdit en Turquie, mais répertorié en France seulement comme “substance vénéneuse”. Ingérée en petite quantité, elle peut être utilisée comme excitant sexuel.
En Turquie pour réaliser des implants capillaires, il était accusé d’avoir acheté sur internet un bidon de GBL, livré à son hôtel. Il ignorait, selon ses avocats, que ce produit était interdit dans ce pays.
Après quatre années de détention, marquées par des violences en raison de sa religion juive et de son homosexualité selon ses avocats, il avait été transféré en France le 17 août.
Le 1er octobre dernier, le tribunal correctionnel de Paris avait ramené, dans le cadre de l’accord de transfèrement conclu entre la France et la Turquie, sa condamnation à cinq ans de prison. Il s’agit de la peine maximale en France pour « association de malfaiteurs en vue de commettre un délit » et « recel de délit », en l’occurrence la vente de GBL.
Le tribunal avait en revanche rejeté sa demande de mise en liberté.
Ses avocats avaient alors déposé une demande d’aménagement de peine, « qui a conduit à sa libération » mardi, ont-ils précisé dans le communiqué.
Le transfèrement de M. Azoulay en France avait été obtenu lors d’un échange entre Emmanuel Macron et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, en marge du sommet de l’Otan le 14 juin, avaient indiqué l’Élysée et les avocats de M. Azoulay.
Avec l’AFP
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