La petite fille lesbienne de l’homophobe Anita Bryant se demande si elle doit l’inviter à son mariage

Publié le

Anita Bryant est très connue aux États-Unis pour ses affreux combats anti-LGBTI+ dans les années 1970. Très conservatrice, elle n’a toujours par digéré le coming out lesbien de sa petite-fille Sarah Green.

Anita Bryant/Capture d'écran Twitter @PaulRudnickNY

Dans un récent épisode du podcast One Year de Slate, Sarah Green, la petite-fille lesbienne de Anita Bryant (reine de beauté, chanteuse, et activiste anti-LGBT états-unienne) s’interroge sur le fait d’inviter sa grand-mère à son mariage.

« Je pense que je finirai probablement par l’appeler et lui demander si elle veut une invitation pour le mariage. Je ne sais vraiment pas comment elle peut réagir », a déclaré Sarah Green.

Anita Bryant, 81 ans, est célèbre aux États-Unis en tant que reine de beauté et chanteuse folk. Elle est aussi très connue pour avoir mené une campagne anti-LGBTI+ à Miami dans les années 1970.

En 1977, le comté de Miami-Dade en Floride a promulgué une ordonnance interdisant toute discrimination sur des critères d’orientation sexuelle. Très conservatrice et LGBTIphobe, Anita Bryant a réagi en lançant « Save Our Children »(Sauvons nos enfants), une campagne très médiatisée et très offensive pour tenter de faire abroger cette ordonnance. L’ensemble de tous ses discours était profondément LGBTphobe.

« Les homosexuels ne peuvent pas se reproduire, ils doivent donc recruter. » « Si on donne des droits aux gays, il faudra ensuite donner des droits aux prostituées, à ceux qui couchent avec des saint-bernards et à ceux qui se rongent les ongles », avait notamment déclaré Anita Bryant lors de sa campagne.

Le 7 juin 1977, l’ordonnance anti-discrimination a été abrogée. Anita Bryant poursuit ensuite sa croisade contre la communauté LGBTI+ et elle obtient l’interdiction de l’adoption par des parents homosexuels.

Lorsque Sarah Green a fait son coming out, sa grand-mère lui a répondu que l’homosexualité était une illusion inventée par le diable et qu’elle devrait se concentrer sur l’amour de Dieu qui lui fera réaliser qu’elle est hétéro.

Sarah Green, qui ne déteste pas sa grand-mère mais qui éprouve de la pitié pour ses convictions, se demande aujourd’hui si elle doit l’inviter à son mariage.

« Je me sens juste un peu mal pour elle. Et je pense qu’autant qu’elle espère que je comprendrais les choses et que je reviendrais à Dieu, j’espère en quelque sorte qu’elle comprendra. »

Centre de préférences de confidentialité