Géorgie : des milliers de manifestant·es contre les violences faites aux LGBT+

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Parmi les personnes rassemblées dans le silence au cours de la soirée devant le Parlement, nombreuses étaient celles arborant des drapeaux arc-en-ciel ainsi que de l'Union européenne.

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Des milliers de personnes sont descendues dans la rue mardi à Tbilissi, la capitale de la Géorgie, pour dénoncer les violences contre la communauté LGBT+ qui s’y sont produites la veille et qui ont conduit à l’annulation d’une Marche des fiertés, a constaté l’AFP.

Parmi les manifestant·es rassemblé·es dans le silence au cours de la soirée devant le Parlement de ce pays du Caucase aux mœurs conservatrices, nombreux et nombreuses étaient celles arborant des drapeaux arc-en-ciel ainsi que de l’Union européenne.

Contre-manifestation

La police a bouclé la zone pour les protéger d’environ 200 militant·es hostiles à la cause LGBT+ qui ont organisé non loin de là une contre-manifestations et ont tenté à plusieurs reprises de forcer le passage.

« Nous ne pouvons pas tolérer dans ce pays la moindre forme de violence visant les minorités », a déclaré à l’AFP une des personnes présentes à proximité du parlement, Lili Tchoumbouridze, un historien de l’art de 48 ans. « L’homophobie n’appartient pas au XXIe siècle », a-t-il ajouté.

« Nous sommes ici pour dire au gouvernement que le respect des droits humains est pour tout le monde », a déclaré un autre contestataire, Lacha Bigvava, un étudiant de 20 ans.

Des militant·es géorgien·nes défendant la cause LGBT+ ont renoncé lundi à une Marche des fiertés à Tbilissi après des échauffourées déclenchées par des groupes hostiles.

Le Premier ministre, Irakli Garibachvili, s’était lui-même prononcé contre cet événement.

Très influente en Géorgie, l’Eglise orthodoxe avait de son côté appelé à se réunir lundi pour une prière publique contre le défilé.

Les Etats-Unis, l’Union européenne et 16 autres pays ont condamné « les violentes attaques contre des militants, des membres de communautés et des journalistes, ainsi que l’incapacité des responsables politiques et religieux à condamner ces violences ».

Bien que les mentalités évoluent doucement dans cette ancienne république soviétique qui souhaite se rapprocher de l’Union européenne, des violences homophobes y éclatent encore régulièrement.

Avec l’AFP