Dans un reportage sur TMC, Lilie, une enfant trans de huit ans, témoigne de ses difficultés avec l'école

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Hier soir, TMC a diffusé le reportage « La Révolution du genre » présenté par Martin Weill qui a mis en lumière les parcours parfois semés d'embûches de personnes trans et non-binaires.

Lilie - La revolution du genre/Capture d'écran @TF1

Lilie, une jeune enfant trans de huit ans, Lilo, une adolescente trans de 15 ans, Marie Cau, la première maire trans de France mais aussi Kiddy Smile, Bilal Hassani, l’acteur Océan… ont témoigné sur leur parcours auprès du journaliste Martin Weill dans un reportage de l’émission « Quotidien » sur la chaîne TMC.

Transgenre, cisgenre, non-binaire, gender fluid, gender neutral, queer, polygender… comme l’a si bien dit l’acteur Océan dans le reportage La révolution du genre : « Il y a presque autant de genres que d’individus. »

En octobre dernier, Lilie et sa maman était déjà venues témoigner, de façon émouvante, sur le plateau de Quotidien pour parler de son histoire et sa transidentité. La mère de Lilie avait expliqué son combat de tous les jours et surtout les obstacles qu’elle rencontrait avec l’école de Lilie.

Dans le reportage d’hier soir, Lilie et sa maman sont revenues sur la bataille qu’elles ont menée pour se faire accepter à l’école et pour que la transidentité de Lilie soit soutenue et accompagnée par l’Éducation nationale.

Pour la rentrée scolaire, Lilie a été délibérément victime de la part de l’équipe éducative d’un outing public. Le premier jour de la rentrée, lorsque que la maitresse a fait l’appel, elle a appelé Lilie ouvertement par son dead-name sans son accord et a expliqué à ses camarades de classe que c’était le vrai prénom de Lilie. La scène s’est passée sous l’œil d’une psychologue scolaire qui était là pour évaluer la souffrance de Lilie afin de diagnostiquer si la dysphorie de genre de Lilie était bien réelle ou juste une passade. Cette méthode barbare et dénuée de toute humanité a choqué la famille et a fait énormément de mal à Lilie qui en a beaucoup souffert.

À quand un soutien total de l’école et des équipe éducatives en ce qui concernant le respect de l’identité de genre ?

La non-binarité a aussi été évoquée dans le reportage. Selon une étude publiée l’an dernier, 22 % des 18-30 ans se considèrent non-binaires et préfère voir le genre comme un spectre. Voici un chiffre qu’il ne faut pas prendre à la légère et qui est vraiment représentatif d’une nouvelle ère où les jeunes générations sont bien décidées à vivre leur propre vie dans le genre qui leur correspond le mieux.