Agnès Cerighelli condamnée pour injure et diffamation envers Marlène Schiappa

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L'ex conseillère municipale LREM Agnès Cerighelli, a été condamnée jeudi 25 février à 500 euros d'amende avec sursis, pour injure et diffamation envers Marlène Schiappa, à cause de quatre tweets publiés en 2019.

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Agnès Cerighelli - DR

Agnès Cerighelli, ancienne conseillère municipale LREM à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), a été condamnée jeudi 25 février à 500 euros d’amende avec sursis, pour injure et diffamation envers Marlène Schiappa, dans quatre tweets publiés en 2019, qui l’associaient notamment aux « pédo-satanistes  ».

Absente de l’audience

Agnès Cerighelli, exclue de LREM en septembre 2018, a par ailleurs été condamnée à payer 2 000 euros de dommages et intérêts ainsi que 1 500 euros de frais de justice et à retirer les tweets incriminés. La prévenue, absente de l’audience le 17 décembre, comme son avocat, avait alors demandé un renvoi, refusé par le tribunal.

Aujourd’hui ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa était secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes à l’époque des tweets. Elle avait signalé à la justice plusieurs messages, dans lesquelles Agnès Cerighelli la citait ainsi que la loi qui porte son nom.

Marlène Schiappa est « indéniablement visée en tant que membre du gouvernement » et « le terme “ pédosatanistes ” » constitue « une invective envers la secrétaire d’État  », a notamment estimé le tribunal. « Alors même que la prévenue est élue municipale et se réclame du même groupe politique que la partie civile, ces invectives dépassent le cadre d’échanges libres entre personnes s’opposant sur des actions politiques à mener », selon le jugement.

La prévenue a été relaxée pour trois tweets, le tribunal estimant que les propos n’étaient «  pas suffisamment précis pour renfermer une imputation relevant de la diffamation publique  ».

En septembre, Agnès Cerighelli a été condamnée à Versailles, pour provocation à la discrimination, à deux mois de prison avec sursis et une peine de cinq ans d’inéligibilité, après des tweets concernant Rachida Dati et Samia Ghali.

Elle a aussi été condamnée à deux mois avec sursis pour des tweets sur la présence d’«  arabo-musulmans  » à la RATP, ainsi qu’à une autre peine de deux mois avec sursis pour injure publique en raison de l’orientation sexuelle, pour s’en être pris à une personne trans, toujours sur Twitter.

Enfin, une dernière peine de 3 000 euros d’amende a été prononcée pour un tweet sur le maire de Saint-Germain Arnaud Péricard (DVD), accusé d’être « responsable de l’islamisation de la France  » pour avoir signé un permis de construire pour une mosquée.

Plus tôt, en février 2020, elle s’est vu infliger par la même juridiction 4 000 euros d’amende dont 2 000 avec sursis et à indemniser cinq associations de lutte contre l’homophobie pour deux tweets jugés injurieux à l’égard des personnes homosexuelles.

Avec l’AFP