Tollé en Italie : les « homosexuels » classés catégorie à risque Covid

Publié le

« Il s'agit d'une erreur inacceptable et discriminatoire », a indiqué la région Ligurie dans un communiqué.

C'est à La Spezia, en Ligurie, que le document a été diffusé - Maykova Galina / Shutterstock

Un formulaire de vaccination contre l’épidémie de Covid-19 d’une petite agence sanitaire et considérant les « homosexuels » comme catégorie à risque, au même titre que les drogués et prostitués, a soulevé jeudi un tollé en Italie.

L’agence sanitaire de La Spezia, ville portuaire en Ligurie (nord-ouest), a inséré dans un document la formulation suivante : « sujets aux comportements à risque : drogués, personnes se prostituant, homosexuels », provoquant une série de réactions indignées de la part de responsables locaux et nationaux, de gauche comme de droite, ainsi que des associations de défense des droits des personnes LGBT+.

« Il s’agit d’une erreur inacceptable et discriminatoire », a indiqué la région Ligurie dans un communiqué, assurant que le président de la région, Giovanni Toti, avait ordonné une enquête immédiate pour comprendre l’origine de cette formule insultante à l’égard des personnes homosexuelles.

Le pot-aux-roses a été découvert rapidement : il s’agissait d’un copier-coller qu’un employé de l’agence sanitaire locale avait effectué à partir d’un document officiel du ministère de la Santé.

L’AFP a contrôlé et un manuel sur les vaccinations présent sur le site du ministère de la Santé, et dont la dernière mise à jour date de février 2021, considère effectivement les homosexuels comme catégorie à risque, au même titre que les usagers de drogues ou les travailleur.euse.s du sexe. Mais selon nos informations, il n’y a pas eu la même réaction concernant ces deux derniers groupes.

Le ministère a réagi en fin de journée, assurant que ce sont « seulement les comportements qui déterminent un risque et non pas l’orientation sexuelle ».

Le ministère assure que la formulation copiée par l’agence sanitaire de La Spezia provient « d’un vieux document utilisé pour les dons de sang ».

« La reproduction dans des documents ministériels de vieilles formulations dépassées sera immédiatement corrigée », a promis le ministère.

Avec l’AFP