L'armée finlandaise classifie l’homosexualité dans la même catégorie que les maladies mentales

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Récemment, les forces de défense finlandaises ont été critiquées pour avoir utilisé des manuels d’instruction discriminatoire décrivant l'homosexualité comme un « obstacle » au service militaire.

Armée LGBT+/Shutterstock

D’après le média LGBT+ PinkNews, cette information discriminatoire provient du centre de médecine militaire, qui est en charge de la santé des conscrits et du personnel de défense de la Finlande. D’après un rapport du médiateur parlementaire finlandais, le centre a déclaré dans un manuel de formation que l’orientation sexuelle, en particulier l’homosexualité, est un obstacle au service militaire.

Le manuel fait référence à des conditions de service militaire exigeantes. Il indique qu’un conscrit doit être amené à comprendre qu’en raison de son orientation sexuelle, il doit douter de sa capacité à accomplir le service militaire. Il est donc conseillé aux candidats gays d’opter pour la catégorie de classe C lors des inscriptions, qui comprend les personnes ayant des problèmes de santé mentale. Celles-ci sont exemptées de service militaire en temps de paix.

En réponse aux critiques et revendications formulés par l’ombudsman, le Commandement de la défense s’est expliqué et a affirmé que l’armée finlandaise ne considère pas l’homosexualité comme un trouble mental. De ce fait, elle ne devrait pas être un critère de classe C. L’ombudsman a donc conclu que les manuels pédagogiques sont offensants et discriminatoires. Les fameuses sections ont donc été supprimées du dit document.

Cette revendication est surprenante venant d’un pays comme la Finlande, qui est considérée comme l’un des pays les plus favorables envers la communauté LGBT+. L’an dernier, l’indice du bonheur gay a classé la Finlande comme étant le pays le plus chaleureux pour la communauté LGBT +, battant le Danemark, la Norvège, l’Islande, les Pays-Bas, la Suède et la Nouvelle-Zélande.

L’opinion publique est aussi très favorable envers les problématiques LGBT+ puisqu’un sondage de 2019 a révélé que 80 % des Finlandais.e.s pensent que la communauté LGBT+ devrait bénéficier des mêmes droits que les personnes cis et hétéro. Sanna Marin, la Première ministre de Finlande, est également issue d’un couple de femmes.