« Il faut en être ! » (4/4) : Lesbiennes en scène

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Pour ce dernier épisode, Christophe Mirambeau montre comment les femmes lesbiennes aussi ont été visibles dans le théâtre musical il y a un siècle.

L'affiche de « Femme de minuit », qui présente des personnages de femmes lesbiennes - DR
Article Prémium

Musicographe et auteur pour le théâtre musical, spécialiste du répertoire d'opérette et de la comédie musicale durant l'entre deux-guerres, Christophe Mirambeau nous propose cet été, en quatre articles, une plongée dans cette période si riche artistiquement pour la visibilité des personnes LGBT+.

Dernier épisode : quand les lesbiennes entrent en scène

La Grande Guerre (1914-1918) a donné aux femmes de nouveaux pouvoirs et la génération nouvelle n’est pas entièrement disposée à jouer les épouses modèles. Les filles se coiffent « à la garçonne » pour signifier leur indépendance et leur refus de la domination masculine ; les lesbiennes s’affichent.

Robert Margueritte publie La Garçonne (1922), un roman qui appelle le succès autant que le scandale. À un moment où la France, en perte démographique en raison de la Grande Guerre, se reconstruit et incite la population à procréer, les vertueux voient une provocation dans les pages de Margueritte dédiées aux amours lesbiennes.

Le théâtre, éternel miroir de la société, s’empare du sujet de l’homosexualité – sujet qui de la ville passe à la scène. En 1926, l’auteur dramatique Édouard Bourdet fait représenter avec succès La Prisonnière au théâtre Fémina, drame psychologique passablement moralisateur sur les amours saphiques d’une femme mariée.

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