Le Soudan supprime la peine de mort contre les personnes homosexuelles

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Le Soudan a décidé de supprimer la peine de mort pour les personnes homosexuelles mais la criminalisation demeure.

Peut-on vraiment parler de progrès significatif ? La décision du Soudan de ne plus appliquer la peine de mort contre les personnes homosexuelles « récidivistes », prise le 9 juillet dernier, est en tout cas un pas en avant.

Dans ce pays d’Afrique de l’Est de plus de 43 millions d’habitants, le Conseil souverain soudanais a aussi éliminé la peine de 100 coups de fouet comme punition pour les relations entre personnes de même sexe.

Mais l’homosexualité reste criminalisée. Pour une première infraction la peine peut aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement, sept ans en cas de récidive.

« Un grand pas vers la réforme du système judiciaire au Soudan »

Selon le site 76 crimes, Bedaaya, l’organisation de défense des droits des personnes LGBT+ d’Égypte et du Soudan, a salué l’ensemble des réformes comme « un grand pas vers la réforme du système judiciaire au Soudan ». L’organisation souligne que l’article homophobe 148 est toujours en place mais elle écrit : « Le mouvement queer au Soudan est pleinement conscient de l’importance de son travail continu et dévoué pour plaider en faveur de la décriminalisation. »

De nombreuses manifestations ont marqué l’actualité ces derniers mois au Soudan, durant lesquelles les citoyen.ne.s réclament plus de démocratie et moins de place aux militaires.

Outre un certain « assouplissement » concernant l’homosexualité, le Conseil souverain du Soudan a approuvé une série de réformes, notamment pour criminaliser les mutilations génitales des femmes.

Il reste toujours six pays ayant des lois permettant d’appliquer la peine de mort contre les personnes homosexuelles. Il n’est pas inutile de les rappeler : Iran, Arabie Saoudite, Irak, Somalie, Yemen, et une partie du Nigéria. Quatre autres pays n’appliquent plus la peine de mort qui reste cependant dans leur législation : la Mauritanie, le Pakistan, le Qatar et les Émirats arabes unis.