Immobilier : l’Île-de-France aide les porteurs de maladies chroniques à emprunter

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L’Île-de-France va aider ses habitant.e.s souffrant de pathologies chroniques, notamment les personnes séropositives, à emprunter pour acheter un premier bien immobilier en prenant à sa charge le coût supplémentaire demandé pour assurer leur prêt. 

paris Île-de-France
Vue de Paris - vvoe / Shutterstock

Annoncée à la fin de l’année dernière, la mise en oeuvre de ce dispositif a été actée jeudi 9 juillet par la signature des premières conventions « Garantie Immobilière Solidaire » entre la région Île-de-France et CNP Assurances, La Banque Postale, la Banque Populaire Rives de Paris, la Banque Populaire Val de France et la Caisse d’Epargne Île-de-France.

Aide complémentaire

En vigueur dès le 25 août, cette aide se veut complémentaire à la convention « Aeras » (pour « s’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé »). Créée en 2007, Aeras est censée faciliter l’obtention d’un prêt ou d’une assurance de prêt pour les personnes connaissant ou ayant connu un grave problème de santé.

Parmi les maladies concernées figurent ainsi l’infection par le VIH, les formes graves du cancer du sein et de la prostate, les leucémies, les hépatites virales chroniques ou la mucoviscidose.

«  Les bénéficiaires du dispositif doivent être primo-accédants pour une résidence principale en Île-de-France et bénéficier par ailleurs du dispositif “ d’écrêtement » prévu par la convention Aeras », est-il précisé dans un communiqué.

Sous conditions de ressources

En clair, les bénéficiaires du dispositif régional devront être également éligibles au mécanisme de limitation des majorations de tarifs prévu par Aeras. Celui-ci est ouvert sous conditions de ressources et pour un prêt inférieur à 320 000 euros dont l’assurance arrive à échéance avant le 71ème anniversaire du souscripteur.

Le système Aeras « ne fonctionne pas bien » car il est « trop peu connu du grand public  » et « ne compense qu’une partie  » de la surprime alors qu’ici il s’agit bien d’effacer toute la surprime, a déclaré Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, lors d’une téléconférence.

Cette part de surprimes non prise en charge par Aeras sera donc absorbée par un fonds régional de garantie de 3,7 millions d’euros. Ce dispositif est prévu jusqu’à fin 2021 mais «  a vocation à être pérenne », selon Mme Pécresse.

« D’autres réseaux bancaires » doivent rejoindre les premiers établissements financiers signataires « à partir de septembre  », a-t-elle assuré, estimant que « plusieurs milliers de personnes » seront concernées chaque année par ce mécanisme régional.

Avec l’AFP