Virginie Despentes sur France Inter consacre sa « Lettre d'intérieur » au racisme en France

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L'écrivaine et cinéaste lesbienne intervient deux jours après la grande manifestation contre les violences policières et le racisme et évoque le sort des personnes racisées en France.

L’écrivaine Virginie Despentes s’est prêtée au jeu des Lettres d’intérieur diffusées chaque matin depuis le début du confinement et lues par Augustin Trapenard sur France Inter. Et comme souvent avec cette artiste engagée, les mots sont forts et puissants.

Ce matin, deux jours après le rassemblement monstre pour réclamer la justice dans la mort durant un contrôle de gendarmerie d’Adama Traoré, Virginie Despentes s’adresse « à ses amis blancs qui ne voient pas le problème ».

Un message qui se conclut par ces phrases : « Le privilège, c’est avoir le choix d’y penser ou pas. Je ne peux pas oublier que je suis une femme. Mais je peux oublier que je suis une blanche. Ça, c’est être blanche. Y penser ou ne pas y penser. Selon l’humeur. En France nous ne sommes pas racistes mais je ne connais pas une seule personne noire ou arabe qui ait ce choix. »

Écoutez la Lettre d’intérieur de Virginie Despentes :