« L’Ange Gardien », un biopic attachant sur António Variações, une icône queer portugaise

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Le film suit le fil assez classique du biopic et joue avec bonheur des codes vintage des années disco sans jamais se départir d’une certaine naïveté et d’une volonté affirmée d’authenticité et de refus du spectaculaire

António Variações
Sérgio Praia dans « L'Ange gardien », de João Maia - Optimale Films
Article Prémium

La jaquette du DVD annonce le « Bohemian Rhapsody portugais » mais le film de João Maia qui retrace la vie et la carrière de António Variações, chanteur qui a profondément marqué le renouveau de la musique pop portugaise dans les années 80, malgré une carrière extrêmement brève, est à la fois plus naturaliste, plus profond et plus touchant et beaucoup moins superficiel que le film qui se donnait pour mission de raconter Freddie Mercury.

Tout commence dans le petit bourg de Fiscal, au nord du pays dans la région de Braga dans les années 50, où le petit António sait déjà que la capitale, Lisbonne, l’attend. Nous le retrouvons en 1983, barbu, réveillé en pleine nuit pas une mélodie, des mots, une idée de chanson qu’il enregistre aussitôt sur son magnétophone. Quand il marche dans la rue, on le félicite ou on lui demande des autographes mais il pratique encore son métier de coiffeur. S’en suit une plongée dans le Lisbonne gay, cuir et radical, lieu de prédilection, et, semble-t-il de perdition nocturne du musicien.

Barbier flamboyant

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