Affiches anti-avortement et anti-PMA : le bras de fer entre Alliance Vita et Anne Hidalgo se poursuit

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Le 3 janvier, une campagne d’affichage d‘Alliance Vita  a été mise en place dans les gares franciliennes. Elle montre des messages anti-avortement et anti-PMA et a suscité la polémique.

Alliance Vita
Trois des affiches d'Alliance Vita

Sur la campagne d’affichage dans les gares et d’autres lieux publics, on peut lire le slogan, « la société progressera », et s’y ajoutant, « à condition de respecter la paternité » ou « la maternité » ou encore « la différence ». Signataire, l’association Alliance Vita, qui s’était déjà illustrée notamment en 2012-2013 contre l’ouverture du mariage.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, s’est dite le 2 janvier sur Twitter « profondément choquée et indignée par cette campagne anti-IVG et anti-PMA » et a demandé jeudi à Mediatransports de retirer les visuels.

 

Ce qu’a fait la régie publicitaire le jour-même, « avec l’accord de la SNCF Gares & Connexions », a-t-elle précisé dans un communiqué.

Pour justifier sa décision, Mediatransports s’est exprimé en disant : « Deux visuels relatifs à la protection de la maternité et à la protection de la paternité peuvent être entendus comme des messages militants excédant le principe de neutralité qui s’impose dans les transports publics ».

Avis favorable

L’entreprise avait validé la campagne après avis favorable de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité, qui avait cependant alerté sur les risques de polémiques possibles, a précisé Mediatransports.

Mais deux jours plus tard, la justice a demandé que les affiches soient replacées dans les gares franciliennes, « car elles ont été retirées sans préavis, et sans même alerter l’association ».

La Maire de Paris n’a pas manqué d’exprimer son « très grand étonnement », toujours sur Twitter.

 

Mediatransports, sur le même réseau social, a annoncé son intention de faire appel.

Le bras de fer continue.