Rencontre avec Benoît Magimel et Mya Bollaers, le duo père-fille de « Lola vers la mer »

Publié le

Dans « Lola vers la mer », Benoit Magimel incarne un père dépassé par les événements face à sa fille trans de 18 ans. Komitid a rencontré le comédien et la jeune actrice qui débute avec ce rôle de Lola, Mya Bollaers.

Benoit Magimel Mya Bollaers
Benoit Magimel (au premier plan) et Mya Bollaers dans « Lola vers la mer », de Laurent Micheli - Les Films du Losange
Article Prémium

Révélé à l’âge de 12 ans par La Vie est un long fleuve tranquille, Benoît Magimel s’est imposé en un peu plus de 30 ans comme l’un des acteurs majeurs de sa génération. Dans le film de Laurent Micheli, Lola vers la mer, en salles mercredi, il incarne un père dépassé par les événements face à sa fille trans de 18 ans. Komitid a rencontré le comédien et la jeune actrice qui débute avec ce rôle de Lola, Mya Bollaers, pour évoquer cette relation père-fille particulière au cœur du film mais aussi les questions de représentation des minorités à l’écran.

« J’ai eu le sentiment qu’il y avait une urgence, qu’il fallait traiter ce sujet, libérer les paroles. »

Komitid : Qu’est-ce qui vous a particulièrement touché à la lecture du scénario de « Lola vers la mer » ?

Benoît Magimel : L’histoire, l’engagement. C’était émouvant, fort, il y a de la violence, c’est prenant et universel. Et pour moi, c’était l’occasion de m’intéresser à un sujet que je connaissais mal, celui de la transidentité. J’étais complètement ignorant sur le sujet. Je me suis donc mis dans la peau de ce père confronté à la différence de son enfant et j’ai essayé de tirer tout cela vers des éléments qui m’étaient le plus personnel possible. Et puis, j’ai eu le sentiment qu’il y avait une urgence, qu’il fallait traiter ce sujet, libérer les paroles, les mots, éveiller les consciences à travers ce film. Ce n’est pas qu’un acte militant, mais il y avait quelque chose de nécessaire. On le sent quand un film est plus important que d’autres, qu’il va apporter un éclairage nouveau.

Mya Bollaers : La première fois que j’ai lu le scénario j’ai en fait pas mal rigolé, il y avait des scènes qui me faisait un peu peur. Je n’étais pas sûre de pouvoir garder mon sérieux. Je n’étais pas stressée, ni inquiète, je n’avais pas d’apriori. J’ai découvert Lola et je me suis posée des questions sur qui elle était et comment j’allais prendre ses habits.

Quels étaient vos plus gros défis pour incarner au mieux ces deux personnages ?

Pour continuer la lecture de cet article :

Vous avez déjà un accès ?

Identifiez-vous