Un médecin refuse d’établir un certificat médical à un couple gay en procédure d'adoption à Metz

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Un couple gay se dit victime de discrimination par un médecin lors de leur démarche administrative pour l’adoption de leur premier enfant.

À Metz, un médecin refuse un certificat médical à un couple gay en vue d'une adoption - Billions Photos / Shutterstock
À Metz, un médecin refuse un certificat médical à un couple gay en vue d'une adoption - Billions Photos / Shutterstock

L’info a été publiée ce jour dans le journal régional Le Républicain lorrain. À Metz, Steven et Nathan Da Fonseca, mariés depuis septembre 2018, ont commencé leur longue et harassante démarche pour l’adoption de leur premier enfant. Hélas, dès le début, les difficultés commencent.  « Il nous a été demandé de fournir un certificat médical établi par un praticien agréé par le Département. Notre médecin traitant ne l’étant pas, nous en avons choisi un au hasard sur la liste. » raconte le couple au journaliste.

À la suite de ce premier rendez-vous, le médecin demande au couple messin de pratiquer un test VIH et de revenir ensuite pour une deuxième consultation. C’est à ce moment-là que le médecin refuse de rédiger un certificat médical.

 « Le médecin nous a alors dit qu’il avait réfléchi et qu’il ne nous ferait pas de certificat car c’était contraire à ses convictions. »

Choqué et profondément déçu de la réaction discriminante du médecin, le couple a alerté l’association Couleurs Gaies.

Dans un courrier daté de lundi 14 octobre, l’association alerte à son tour le conseil départemental de Moselle en y rappellant l’article R 4127-7 du Code de santé publique, qui rappelle les principes de non discrimination que doivent respecter les médecins.

Contacté par Le Républicain lorrain, ledit médecin, dont on ne connait pas l’identité, a confirmé les faits. Il estime être dans son droit : « Avant de prendre ma décision, j’ai contacté le président régional de la Confédération des syndicats médicaux français. Il m’a confirmé que j’étais bien dans mes droits. Je ne suis pas dans une situation d’urgence. [… ] Il y a trois dimensions dans notre métier : physique, mentale et spirituelle. Ce cas-là touche la troisième. J’ai parfaitement le droit qu’on respecte mes convictions. »

Cette nouvelle affaire illustre certaines des difficultés auxquelles sont confrontées les couples gays ou lesbiens pour adopter. En 2018, des enquêtes avaient été ouvertes à Nancy et Rouen pour discriminations à l’encontre des couples homosexuels.