À Paris, des artistes LGBT+ racisé.e.s se réapproprient le hip hop et le rap

Publié le

Si les artistes LGBT+ souffrent encore d'une invisibilisation dans le rap et le hip hop français, certain.e.s n'ont pas peur de se faire entendre pour dénoncer les oppressions subies au quotidien ou revendiquer leur sexualité. Ces vingtenaires se réapproprient les genres musicaux qui ont accompagné leur adolescence. Reportage.

Mokish, un artiste de 22 ans, n'hésite pas à aborder des expériences personnelles dans ses textes - Floriane Valdayron pour Komitid
Mokish, un artiste de 22 ans, n'hésite pas à aborder des expériences personnelles dans ses textes - Floriane Valdayron pour Komitid
Article Prémium

« Normalement il devrait déjà y avoir du monde… Mais avec le changement d'adresse, on sera peut-être moins nombreux.ses que prévu.e.s », déplore Mokish, tout en gardant le sourire. Initialement, la soirée hip hop organisée par l'artiste de 22 ans, en collaboration avec l'Espace Paris jeunes Mahalia Jackson et l'association Noise La Ville, devait se tenir sur les quais du canal de l'Ourcq, dans le 19ème arrondissement de Paris. En raison du passage de la tempête Miguel en France ce vendredi 7 juin, l'événement a finalement été déplacé dans la petite salle de la Manufacture 111, dans le 20ème arrondissement.

L'objectif, lui, est toujours le même : mettre en avant « des scènes qui manquent de lumière » pour faire « découvrir le hip hop autrement », en introduisant des artistes racisé.e.s ou LGBT+, voire les deux.

Si une partie de la programmation a dû être annulée, quatre concerts ont pu être maintenus, ainsi qu'une exposition photo sur la scène ballroom à Paris. « Il s'agit d'un univers queer né aux Etats-Unis avec la communauté latino et afro-américaine LGBT+. Les mouvements comme le voguing et le waacking en font partie, » explique Teresa Suárez, la photojournaliste à l'origine du projet, qui regrette que la battle de voguing et de hip hop initialement prévue ce soir ait dû être reportée.

Très intéressée par la scène ballroom à Paris, la photojournaliste Teresa Suárez a commencé à travailler sur le sujet en 2017 - Floriane Valdayron pour Komitid

Très intéressée par la scène ballroom à Paris, la photojournaliste Teresa Suárez a commencé à travailler sur le sujet en 2017 - Floriane Valdayron pour Komitid

 

Pour continuer la lecture de cet article :

Vous avez déjà un accès ?

Identifiez-vous