Steampunk : de la littérature à la déco

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Des récits du XIXe siècle au robinet en laiton de votre loft, on vous explique cet engouement pour les ambiances fantastiques et industrielles du steampunk façon « Wild Wild West ».

Steampunk
Noel Nichols / Unsplash

Tout d’abord, sachez que le steampunk n’a rien à voir avec le mouvement punk que l’on connaît. « À la limite, dans ce contexte , il fait référence au slogan “no future” et à son caractère dystopique », comme le rappelait le site Madmoizelle dans un article daté de 2014.

Plutôt confidentiel et initialement ancré dans la sphère littéraire, le style steampunk s’est largement répandu à d’autres univers (déco, mode…) pour se démocratiser et devenir une tendance, voire une philosophie à part entière.

Un style de littérature avant tout

Inspiré par la révolution industrielle, le style steampunk se déroule dans une réalité alternative où les avancées technologiques sont basées sur la seule invention de la machine à vapeur, devenue le symbole du progrès vers le futur.

Les récits se déroulent très souvent en Angleterre au XIXe siècle, bien que Jules Verne l’évoque également dans son œuvre, et jettent un regard moderniste (et décalé) sur l’époque victorienne. Des œuvres à mi-chemin entre fantastique, fiction et anticipation pouvant se définir comme rétro-futuristes.

Une littérature de l’imaginaire aux paradoxes temporels ponctuée d’intrigues anachroniques et de progrès technologiques prématurés. Les plus célèbres récits du genre sont sans nuls doute Machines infernales (Jeter, 1987), Les Voies d’Anubis (Powers, 1983) ou Homunculus (Blaylock, 1986).

Depuis 1980, le steampunk a largement dépassé le cadre du genre littéraire influençant également le 7ème art de ces 20 dernières années avec des succès en salle plus ou moins mitigés : Adèle Blanc Sec, Wild Wild West, Avril et les mondes truqués, entre autres, s’en sont largement inspirés.

Ambiance loft et objets détournés

Le steampunk c’est aussi la libération de la créativité, l’art de réaliser soi-même des œuvres pour créer de nouveaux objets : l’ancêtre du DIY !

En déco on le retrouve matérialisé sous forme de matières brutes (cuir, laiton, cuivre, briques…), des pièces décoratives qui s’intègrent à un style industriel faisant cohabiter détournement d’objets anciens et intérieurs modernes. Ambiance loft et espaces décloisonnés où grandes horloges en métal et lampes à coudes restituent l’âme des usines.

L’univers de la mode l’a également adopté ; on imite les costumes des personnages existants (Cosplay) ou on compose le sien en laissant libre cours à son imagination. Les pièces fortes de l’époque victorienne y sont bien sûr très présentes : corsets, jupons, dentelles pour les femmes, hauts de forme et redingotes pour les hommes.

Le steampunk c’est surtout un art de vivre (assez chargé !) qui emprunte l’esthétisme du passé pour le transposer à notre époque contemporaine.