Quand Marion Maréchal oublie les propos homophobes de l'un des dirigeants de son école

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Sur RMC, l'ancienne députée a tenté de passer sous silence une tribune écrite par Jacques de Guillebon, président du conseil scientifique du nouvel Institut de sciences sociales, économiques et politiques, dans laquelle il avait qualifié l'homosexualité de désordre moral.

Marion Maréchal sur RMC le 6 juin 2018
Marion Maréchal sur RMC le 6 juin 2018 / RMC

Promis, juré, craché, « il n’y a pas de discrimination par rapport aux mœurs des gens, leur origine ou leur culture » à l’Institut de sciences sociales, économiques et politiques (Issep),  la nouvelle école lancée par Marion Maréchal. L’ancienne députée Front national a même fait mine d’oublier les propos homophobes de Jacques de Guillebon, le président du conseil scientifique de l’Issep.

L’organigramme de l’école, qui devrait se lancer en septembre et proposer des diplômes de Master 1 et 2 (non reconnus par l’État), est rempli de figures de l’extrême droite française. On y compte notamment Jacques de Guillebon, un essayiste qui avait décrit l’homosexualité en 2012 comme « un désordre mental » .

Cette information n’a pas échappé à Maïtena Biraben, qui interrogeait Marion Maréchal sur RMC mercredi 6 juin. « Les homosexuels mariés peuvent-ils s’inscrire ? » questionne la journaliste. Une interrogation balayée par l’ancienne députée, qui jure que de discrimination, il n’y aura point.

Internet n’oublie rien

Sauf que l’ancienne présentatrice du Grand Journal de Canal+  ne se laisse pas intimider et relance la discussion avec le cas de Jacques de Guillebon. La figure de proue de l’extrême droite tente d’abord d’éluder le sujet, pour finir par mettre en doute les propos du président du conseil scientifique de son école.

« En l’occurrence il n’a pas dit ça », soutient-elle, visiblement gênée « on y reviendra … » Justement, revenons-y. Si la tribune contenant ces propos a été supprimée, elle est encore accessible dans les archives d’internet. « L’homosexualité est un désordre (…). L’homosexualité est un mal, un mal social, un mal spirituel, un mal existentiel », peut-on y lire.