Toulouse se mobilise pour sauver l'Hôpital de La Grave et son centre de santé sexuelle

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Déjà trois mobilisations en un mois, la création d'un collectif de défense, et une pétition.

Collectif Hôpital La Grave / Facebook
Collectif Hôpital La Grave / Facebook

Suite à la vente d’une partie des bâtiments du site de l’Hôpital La Grave au promoteur Kaufman & Broad par le CHU, les militant.e.s toulousain.e.s font bloc pour que les services de santé impactés par la restructuration que cette transaction implique ne soient pas délocalisés. À ce jour, ce sont des patient.e.s fragiles et précaires qui risquent de voir leurs lieux de consultations déplacés du centre vers le quartier de Purpan, au nord-ouest de la ville rose. En réponse à cette menace pour la patientèle, voilà plusieurs semaines qu’un groupe de défense de ce site s’est monté : le Collectif Hôpital de La Grave.

La mobilisation a déjà permis un virage des pouvoirs publics sur une partie de la restructuration, notamment en ce qui concerne le CeGIDD (Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic). Mais les militant.e.s ne comptent pas lâcher l’affaire.

Dans un communiqué publié ce mardi 22 mai, le collectif a déclaré : « L’annonce du déménagement hors de La Grave des services de Santé Publique vers Purpan avait indigné profondément les agents, les médecins, les syndicats du CHU, les associations de malades ainsi que les associations de quartier […] Les pouvoirs publics doivent se mobiliser pour que les parties patrimoniales des travaux soient prises en charge hors des financements dédiés aux soins pour garantir la salubrité des bâtiments et donc la pérennité des soins sur le site. Faute de quoi nous craignons que d’autres projets, et peut-être à buts lucratifs, profitent de l’aubaine. Restent des questions sur la disparition du projet « centre de santé sexuelle » car seul le CeGGID est annoncé pour intégrer le carré de la maternité. La prise en charge sur La Grave des patient-es VIH reste en questionnement. Le centre Dide (lutte contre les dépendances) et le CMP (Centre médico-psychologique, ndlr) n’auront peut être pas d’avenir sur La Grave et seraient transférés ailleurs en centre ville. Plus globalement, le projet « Cité de la Santé », porté depuis des années par les agents, les syndicats et les associations, disparaît. »

Un second « Pique Nique de la colère » était aujourd’hui organisé sur le site, troisième rassemblement depuis un mois.

En soutien, une pétition est en ligne depuis le 30 avril : « Dans un contexte de démantèlement du service public et un climat social délétère il est important de rappeler que le personnel et les usager.e.s du système de santé public ne sont pas les variables d’ajustements économiques de politiques antisociales et ultra libérales », peut-on y lire. Elle a déjà récolté 517 signatures pour le maintien de tous les services de santé de l’Hôpital de La Grave.