Rudolf Brazda : le dernier survivant connu de la déportation homosexuelle témoigne

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Le 25 septembre 2010 est dévoilée au camp de Natzweiler-Struthof une plaque honorant les déportés pour motif d'homosexualité. À 97 ans, Rudolf Brazda serait le seul survivant de la déportation homosexuelle et il évoque, dans un long entretien à Yagg, ses années de détention au camp de Buchenwald.

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Le 25 septembre 2010 est dévoilée au camp de Natzweiler-Struthof une plaque honorant les déportés pour motif d’homosexualité. À 97 ans, Rudolf Brazda serait le seul survivant de la déportation homosexuelle et il évoque, dans un long entretien vidéo à Yagg, ses années de détention au camp de Buchenwald. Son témoignage, précis et bouleversant, il l’avait d’abord livré à partir de 2008 à Jean-Luc Schwab, de l’association Les « Oublié(e)s » de la Mémoire, qui en a tiré un livre passionnant, rigoureux et documenté, Itinéraire d’un Triangle rose, aux éditions Florent Massot. CONDAMNÉ DEUX FOIS POUR HOMOSEXUALITÉ Fils d’émigrés tchèques en Allemagne, Rudolf Brazda a tout juste 20 ans quand Hitler accède au pouvoir. Rudolf vit ouvertement son homosexualité et très vite, il subit la répression, liée au durcissement de la loi criminalisant les actes homosexuels, le fameux Paragraphe 175. En avril 1937, alors qu’il vit à Leipzig, Rudolf est arrêté une première…

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