La Chevalière d’Éon, première trans’ médiatisée: un feuilleton rocambolesque

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Hélène Hazera a lu une nouvelle biographie du chevalier-chevalière d’Éon, pas très transphile mais bien documentée sur un personnage qui a fasciné les historiens, les auteurs de biographie et même les mangas.

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Quarante ans de sa vie, le chevalier d’Éon a vécu sous une identité masculine. Puis, jusqu’à sa mort, elle a été la Chevalière d’Éon, une des seules femmes de l’histoire de France à porter la croix de Saint Louis, la plus haute décoration militaire de l’époque. On pourrait meubler une bibliothèque avec les ouvrages qui lui ont été consacrés dans de nombreuses langues. Évelyne Lever, pour cette énième biographie, a choisi pour titre Le Chevalier d’Éon et n’a pu s’empêcher de sous-titrer « une vie sans queue ni tête ». La couverture est de mauvais goût. On retrouve-là une constance des écrits sur les trans’, la vulgarité, même si, un peu à contre-cœur, Lever ne peut s’empêcher de parler de la Chevalière après ce qu’on n’appelait pas encore une « transition ». Mme Lever s’appuie sur une riche documentation, celle que son défunt mari, l’historien Maurice Lever, avait réuni. Et c’est le plus intéressant…

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